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31 août 2009

BAROMESNIL VUE DU CIEL

BAROMESNIL

VUE DU CIEL

BAROMESNIL_1947

Baromesnil en 1947

 

Baro_3[1]

 

 

(collection: Antoine SAVIGNY)

Baromesnil 2009.

Verger_DC_1_

(collection: Antoine SAVIGNY)

Baromesnil 2009.

Les vergers

 

baromesnil

Baromesnil 28/05/2012

(collection: Antoine SAVIGNY)

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Baromesnil 09/07/2013

Antoine SAVIGNY au-dessus de Baromesnil 

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Retour à la base.

(collection: Ducastelle Philippe)

Pour honoré la mémoire d'Antoine

Quelques documents sur

l'Aéro-Club Eu-Le Tréport-Mers-les-Bains

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Septembre 1993.

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Septembre 1993.

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Baromesnil 04/08/2013

Un parapente au-dessus de Baromesnil

Le site de Jean-Marc CARON à voir sur le lien suivant:

www.race-to-goal.com 

20130804_121947

(collection: Jean-Marc CARON)

Merci Jean-Marc c'est Gilbert et Chantal qui vont être contents.

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 Jean-Marc CARON.

Merçi Jean-Marc pour les photos souvenirs du village.

 

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Une petite photo.

 

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Ah! elle est bonne.

 

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(collection: Ducastelle Philippe)

(A SUIVRE)

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30 août 2009

BAROMESNIL L'AUTO-POURSUITE

BAROMESNIL

L'AUTO-POURSUITE

BAROMESNIL

LE 30.08.2009

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(collection: DUCAPHIL)

Baromesnil le 30.08.2009.

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(collection: DUCAPHIL)

Baromesnil le 30.08.2009.

29 août 2009

SOUVENIRS D'ENFANCE

SOUVENIRS D'ENFANCE

Moi le Baromesnilois, passionné par l'histoire de mon village et ses habitants, je découvre une petite partie de l'histoire des Ducs d'ORLEANS, grace au Général ESTANCELIN un grand monarchiste et ami fidèle de la famille d'ORLEANS.

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(collection: DUCAPHIL)

Quand nous habitions au 33 Route du Tréport devant nos yeux, nous avions la vision d'un énorme mur en brique, qui longeait le parc du chateau d'Eu la route du Tréport et la Place du Vert-Bocage.

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(collection: DUCAPHIL)

Sur la gauche la maison du cordonnier Monsieur ?? ?? et la maison de la famille CHAMPION.

Et quand vers les années 60/70 le chateau deviendra la propriété de la ville d'Eu, le mur fut abattu et j'avais une vue imprenable sur le parc, mais à l'époque j'entendais parler que le chateau appartenais à une branche de la famille d'ORLEANS au Brésil.

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(collection: DUCAPHIL)

Et je viens de découvrir dans la revue LES AMYS du VIEIL EU-bulletin-1996, que m'a prêté Madame Marie-Paule DEVILLEPOIX, le récit passionnant de Gaston d'ORLEANS, et l'appartenance du chateau d'Eu au Brésil.

GASTON D'ORLEANS

35e COMTE D'EU

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(collection: DUCAPHIL)

Gaston d'Orleans, petit-fils du roi Louis-Philippe et fils ainé de Louis, duc de Nemours et de Victoire de Saxe-Cobourg et Gotha, fut le 35e Comte d'Eu. C'était le père de dom Pédro d'Alcantara et le grand-père de Madame, Comtesse de Paris. Il naquît au château de Neuilly sur Seine le 28 avril 1842.

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(collection: DUCAPHIL)

Portrait du Roi Louis-Philippe Ier exilé en Angleterre au château de CLAREMONT (1850)

Il n'avait pas encore 10 ans, lorsque la révolution de 1848 contraignit le roi Louis-Philippe et sa famille à quitter la France et à prendre résidence au château de Claremont, en Angleterre.

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(collection: DUCAPHIL)

L'éducation du Comte d'Eu commencée aux tuileries fut poursuivie Outre-Manche, sous la direction de Jules Gauthier. Ses études eurent pour base les programmes de l'Université de France et les compositions du Lycée Louis le Grand.

Il commença ses études scientifiques sous la direction de Banderali, ancien élève de l'école Polytechnique.Nommé Comte d'Eu par son grand-père, le roi Louis-Philippe et désireux de s'initier au métier des armes, il en trouva l'occasion lorsque la guerre entre l'Espagne et le Maroc éclata à la fin  de l'année 1869.

Par l'intermédiaire du duc de Montpensier, son Oncle, il demanda à la reine Isabelle de prendre part à cette guerre et il fut ainsi nommé sous-Lieutenant au régiment des hussards de la princesse et attaché à l'Etat-Major du Maréchal O'Donnell, Commandant en Chef de l'Armée Expéditionnaire.

Dés son arrivée en Afrique, il rejoignit l'armée en marche sur Tetuan et prit part au combat contre les Maures qui avaient attaqué une redoute espagnole. Un peu plus tard, le 11mars, l'armée espagnole poursuivant ses opérations entra en lutte avec de nouvelles forces marocaines à Samsa et afin de terminer l'affaire avant la nuit aprés six heures de combat, les Lieutenant-Colonels de Solis, de Magelis et le Comte d'Eu se mirent à la tête du Régiment de Navarre et enlevèrent cette position à la baîonnette.

Un des officiers qui prit part à cette attaque, écrivait que le Comte d'Eu servait particulièrement de cible, portant pelisse et képi blanc et monté sur un cheval blanc, le tout éclairé par le soleil couchant, brillait comme un point lumineux.

Il s'était déjà distingué aux combats du 31 janvier à Guad-el-Gelu où il arriva l'un des premiers avec le Quartier Général du Maréchal O'Donnell, sur les hauteurs de Sierra Berméja que l'ennemi défendait avec acharnement.

De retour en Espagne, il préféra l'étude au service relativement facile d'un régiment de cavalerie en temps de paix. Il demanda et obtint d'être admis à l'école d'Artillerie de Ségovie destinée à former des officiers à cette arme plus scientifique. Bien que déjà  Lieutenant de cavalerie et décoré, il y entra comme élève et en subit les examens de la base au sommet et devint successivement Sous-Lieutenant, puis Lieutenant d'artillerie, grade qui lui fut conféré en 1863.

Après cela, sur l'invitation de l'empereur du Brésil, le jeune Comte d'Eu alla faire un voyage dans ce pays et épousa à Rio de Janeiro, la princesse Isabelle, fille ainée de l'empereur  don Pédro II. Avant d'entreprendre un voyage  en Europe, il vint présenter sa femme à sa grand-mère, la reine MarieAmélie qui résidait alors en exil en Angleterre, au château de Claremont.

Pendant ce voyage, éclata la guerre entre le Paraguay et le Brésil déclenchée sans aucun motif, et sans aucune déclaration de guerre. L'Empereur don Pédro II se mit à la tête des premières forces qui furent rassemblée et partit avec son second gendre, le prince Auguste de Saxe-Cobourg.

A peine débarqué à Rio, Gaston d'Orléans rejoignit l'armée brésilienne et le Q.G. de l'empereur son beau-père, devant la ville d'Uruguayana qui bientôt fut conquise par les brésilliens. L'armée Uruguayenne ayant été entièrement repoussée des terres Brésiliennes, l'empereur dut regagner Rio, la constitution ne lui permettant pas de sortir des limites de l'empire. Il ne le permit pas non plus à ses gendres qui durent également regagner Rio.

Après de faibles résultats, le général MITTRE fut remplacé à la tête de l'armée par le Maréchal, duc de Caxias dont les résultats furent illusoires, car le président Uruguayen Lopez avait réussi à reconstituer son armée. Après de nombreuses demandes pour rejoindre les troupes en opération, le Comte d'Eu fut désigné comme Général en Chef de l'armée Brésilienne sur le territoire Uruguayien. Mais les choses avaient changé depuis son départ et tout était à réorganiser.

Malgré cela, six mois à peine après sa prise de fonction, le 2 août 1869, Gaston d'Orléans se mit en marche avec une armée de 18.000 hommes divisée en deux corps. Son objectif était de tourner les positions d'Ascurra où Lopez avait érigé un véritable camp retranché réputé inexpugnable mais Ascurra fut évacué sans coup férir et l'armée Brésilienne continua sa marche à travers le pays coupé de montagnes et de forêts. L'armée arriva le 11 août devant Peribebuy dont Lopez avait fait sa nouvelle capitale et qu'il avait entourée de retranchement sévères. L'attaque fut entreprise par trois colones d'assaut et le Comte d'Eu en commandait une.

N'écoutant que son courage, il entra l'un des premiers dans les lignes ennemis aux acclamations de l'armée. Deux lieutenants du prince qui commandaient les deux autres colonnes avaient été l'un tué l'autre blessé sévèrement.

Lopez cependant avait réussi encore à s'échapper, mais le Comte d'Eu le poursuivit et l'atteignit à Nhu-Guassu ou Praia Grande où la résistance fut vive et les combats acharnés.

Encore une fois, Lopez réussit à s'échapper et à pousser jusqu'à San Estanislao, à 5 km vers le nord.

Etant donnée la nature du pays désert qu'il traversait, le Comte d'Eu résolut de n'agir qu'avec une colonne légère plus facile à nourrir. Il disposait de petits détachements destinés à sillonner le pays, remontant les cours d'eau afin de profiter de la navigation de leurs rives. L'un de ces détachements surprit Lopez à Curuguady le 26 octobre et le mit en déroute.

Mais il s'échappa encore. Ces détachements obligés de rentrer au camp ne purent reprendre la poursuite qu'à fin novembre et le 28, la cavalerie rejoignait à Egatimy les débris de l'armée ennemie et la dispersa. La misère fut grande pendant cette période de persévérance obstinée.

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(collection: DUCAPHIL)

Enfin le 1er mars 1870, la cavalerie d'une des colonnes tomba à l'improviste sur le campement même de Lopez qui se défendit, mais, blessé d'un coup de feu et percé de la lance d'un brigadier de lanciers, sa mort mettait fin à la guerre que le Comte d'Eu alors âgé de 27ans avait réussi à terminer rapidement et glorieusement.

Il venait de montrer toutes les qualités d'un véritable homme de guerre et les alliés le comparaient aux plus grands Capitaines.

En 1869, il écrivait aux membres du gouvernement provisoire de l'Assomption pour leur recommander les esclaves qui étaient venus lui demander leur liberté.

Le Comte d'Eu ne quitta le Paraguay qu'au mois d'avril 1870 et son retour à Rio fut un véritable triomphe au cours duquel on remarqua des manifestations en faveur de l'abolition de l'esclavage, ce qui était, sans doute, encore un hommage pour le jeune vainqueur.

Au mois de septembre de la même année, Gaston d'Orléans fit un voyage en Angleterre. A peine était-il de retour au Brésil que l'empereur don Pédro II s'embarqua pour visiter l'Europe. Il laissait pour gouverner l'empire sa fille, la Comtesse d'Eu et se fut pendant la régence de cette princesse que fut présentée aux chambres Brésiliennes la loi sur l'émancipation des esclaves qui venait d'être votée deux mois auparavant à une écrasante majorité.

Il n'est pas douteux que les sentiments biens connus du Comte d'Eu n'aient hâté ce mouvement de l'opinion. On peut dire qu'il a été le précurseur de cette bonne nouvelle, ce qui ne fut pas le moindre de ses titres de gloire.

Gaston d'Orléans finit ses jours subitement, en 1922, sur le paquebot qui le conduisait de France au Brésil. Sa santé ayant déjà donné quel-qu'inqiétude à son départ, il était accompagné d'une soeur de bon-secours, Soeur Fidéline, dont tous les anciens Eudois ont encore en mémoire la silhouette omniprésente et l'infatigable dévouement. Ainsi se trouvait interrompue la longue lignée des Comtes d'Eu commencée sous Richard I, petit fils de Rollon, en 996 et que seul un duc d'Essex, nommé par le roi d'Angleterre pendant la guerre de cent ans, avait momentanément brisée.

(source: Extrait et adapté par les Amys du Vieil Eu de l'ouvrage de Jules Janin "Panthéon des Illustrations françaises au XIXe siècle." Abel Pilon Ed. Paris.)

26 août 2009

LES MARIAGES

LES MARIAGES

A BAROMESNIL

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(collection: Charles DEVILLEPOIX)

Mariage de Mr DUPONCHEL et Amélie MALLET.

Année: 1922

photo prise dans la cour de la ferme de Monsieur Arthur DUBUC.

de gauche à droite a partir du haut.

N°8 Marie DUBUC (épouse CARPENTIER), N°10 Alfred CARPENTIER, N°13 Emilienne CARPENTIER (épouse DUBUC), N°15 Arthur DUBUC, N°28 Germaine CARPENTIER, N°42 Marcelle CREPIN (épouse PAJOT), N°43 Gaston MALLET, N°44 Irène MALLET, N°45 Amélie MALLET (épouse DUPONCHEL) N°46 Mr DUPONCHEL.

FAMILLE CARPENTIER

ACTE DE MARIAGE

DU 11.03.1899.

A 10h A BAROMESNIL

CARTENTIER Emile Stéphane, né à Melleville le 18/02/1875, 24ans, charron, demeurant à Melleville.

Fils de CARPENTIER Pierre Adolphe de Melleville, 62 ans, charron; et de FONTAINE Eléonore Argentine agée de 53ans, ménagère.

DEVILLY Eugénie Julienne 29ans, née à Ponts-et-Marais le 08/10/1869, sans profession, demeurant à Baromesnil.

Fille majeure de DEVILLY Théophile Alfred âgé de 53ans, cultivateur; et de GODEFROY Eugénie Aimée âgée de 52ans,cultivatrice; tous deux domiciliés à Baromesnil.

Publications à Baromesnil et Melleville le Dimanche 26/02/1899; et le Dimanche 05/03/1899.

Les époux ont déclaré qu'ils se reconnaissent père et mère d'un enfant prénommé Alfred, né le 23/04/1895.

En présence de CARPENTIER Adolphe de EU, restaurateur, âgé de 34ans, frère du futur, premier témoin.

CARPENTIER Alfred du TREPORT, cafetier, âgé de 32ans, frère du futur, deuxième témoin.

GODEFROY Eugène, de St MARTIN-CAMPAGNE, cultivateur, âgé de 54ans, oncle de la future, troisième témoin.

ROIX Augustin de MELLEVILLE, journalier, âgé de 55ans, oncle de la future, quatrième témoin.

Ensuite de quoi nous,ESTANCELIN Louis, Chevalier de l'Ordre National de la Légion d'Honneur, maire de BAROMESNIL.

(collection: Noel CARPENTIER)

 

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Baromesnil en 1930

De gauche à droite a partir du haut.

Albert CARPENTIER, Lucienne OBRY (épouse CARPENTIER), Suzanne BRUMARD (épouse CARPENTIER), Emile CARPENTIER, Adolphe CARPENTIER, Germaine CARPENTIER (épouse ADAM), Lucien ADAM, Marie DUBUC (épouse CARPENTIER), Alfred CARPENTIER, Emilienne DEVILLY (épouse CARPENTIER), Emile CARPENTIER, Emilienne CARPENTIER (épouse DUBUC), Arthur DUBUC.

img773

(collection: Charles DEVILLEPOIX)

Mesnil-Réaume année : 02.04.1924 

photo prise à HEUDLIMONT.

Mariage de Mr Albert CARPENTIER et Mme Lucienne OBRY.

De gauche à droite a partir du haut:

Maxime MACRE, Mme LETELLIER (épouse BECQUET), Emile CARPENTIER, Suzanne BRUMARD (épouse CARPENTIER) Lucien ADAM, Germaine CARPENTIER (épouse ADAM) Alexandre POIRIER, Lucie LEFEVRE (épouse DAVID), Lucien OBRY, Juliette OBRY, Mr ROIX, Marie ROIX, Sévère OBRY, Mathilde CARPENTIER, Amélie LETELLIER (épouse MAILLARD), Robert CARPENTIER, Marie DUBUC (épouse CARPENTIER), Alfred CARPENTIER, Emilienne CARPENTIER (épouse DUBUC Arthur), Arthur DUBUC, Albert CARPENTIER, Lucienne OBRY (épouse CARPENTIER Albert), Eugène CONSEIL, Mr GODEFROY, Mme GODEFROY, Cécile MALLET (épouse JUBERT), Adolphe CARPENTIER, Marceau JOIN, Julia CAHOT (épouse DUBUC), ?? ??, Auguste OBRY, Gisèle JOIN, Emilienne DEVILLY (épouse CARPENTIER) Alphonse DUHAMEL, Madeleine OBRY (épouse BRUMARD Lucien), Emile CARPENTIER, Eugenie VATRE (épouse OBRY), Eugène CONSEIL, Mme Séver OBRY.

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(collection: Charles DEVILLEPOIX)

Baromesnil en 1929.

Mariage Emile CARPENTIER et Suzanne BRUMARD.

De gauche à droite a partir du haut:

?? ??, Arthur DUBUC, Mme GUESDON, Alfred CARPENTIER, Lucienne CARPENTIER, Lucien ADAM, Emilienne CARPENTIER (épouse DUBUC) Albert CARPENTIER, Mme GODEFROY, ?? ??, Blanche MOREL, Paul HOULE, Cécile MALLET, André BRASSEUR, Eliane DEPOILLY, Adolphe CARPENTIER, Lucienne ADAM, Marius ADAM, Mme ELISA (épouse ADAM), Mr BRUMARD, Marguerite BRUMARD, ?? ??, ?? ??, Léon BRUMARD, Marie ROIX, Robert CARPENTIER, Mathilde CARPENTIER, Emile CARPENTIER, Mr ROIX, Suzanne BRUMARD, Germaine CARPENTIER (épouse ADAM), Mr GUESDON, Marie DUBUC (épouse CARPENTIER), Mr GODEFROY, Gaston MIGNOT, Pierre EVRARD, Mme RADE, ?? ??, Cécile GUESDON, Marcel MAILLARD, Mr BRUMARD, Madeleine BRUMARD, Anatole BRUMARD, Emilienne CARPENTIER, Emile CARPENTIER, Blanche BRUMARD, Adrien BRUMARD, Mme GODEFROY.

img800

(collection: Daniel CARPENTIER)

Mariage en 1933

de

Mr Adolphe CARPENTIER et Mme Blanche HEURTEAUX

De gauche à droite a partir du haut:

Robert CARPENTIER, Charles HEURTEAUX, ?? ??, Paul HEURTEAUX, Cécile MALLET, Camille CLEMENT, Epouse CLEMENT, Marcel GODEFROY, ?? ??, Lucien ADAM, Iréné BOVIN, Epouse BOVIN, Emilienne CARPENTIER, Albert CARPENTIER, Marie CARPENTIER, Paul MALLET, Madeleine BRUMARD, Camille CASTELOT, Suzanne BRUMARD, Emile CARPENTIER, Jeanne HEURTEAUX, ?? ??, Lucienne CARPENTIER, Alfred CARPENTIER, Germaine CARPENTIER, Lucienne HEURTEAUX, Marcel MAILLARD, Marie HEURTEAUX, Lucien HEURTEAUX, Famille RICH, Arthur DUBUC, Argentine CARPENTIER (Baronne Descompte Desgorges), Roger ADAM, Lucienne CARPENTIER, Bernard ADAM, Paulette DUBUC, Albert CARPENTIER, Odette CARPENTIER, Roger BRASSEUR, Odile HEURTEAUX,  Raymond HEURTEAUX, Georgette HEURTEAUX, Paul DUBUC, Marie HEURTEAUX, cLAUDE dubuc, Mme GODEFROY, Mr GODEFROY, Mr ROIX, Marie ROIX, Emile HEURTEAUX,Emilienne DEVILLY (épouse CARPENTIER) Adolphe CARPENTIER, Blanche HEURTEAUX, Emile CARPENTIER, Mme HEURTEAUX, ?? ??, ?? ??, Denise CARPENTIER, Etienne DUBUC.

 

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(collection: Odette DEVILLEPOIX)

Baromesnil en 1922

Mariage de Madame Marie DUBUC et Alfred CARPENTIER.

De gauche à droite sur la photo a partir du haut:

Emilienne CARPENTIER (épouse DUBUC), Arthur DUBUC, Lucienne OBRY, Albert CARPENTIER, Emile CARPENTIER, Lucien ADAM, Germaine CARPENTIER,  Pierre EVRARD, Robert CARPENTIER, Emile CARPENTIER, Marie DUBUC, Alfred CARPENTIER

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(collection: DUCAPHIL)

Baromesnil le 27.08.2009

Odette DEVILLEPOIX, la fille de Monsieur Alfred CARPENTIER et Marie DUBUC, aujourd'hui en 2009, grace à elle et Albert CARPENTIER, nous avons réunis le plus grand nombre de personnes sur les photos de mariage.

Et surtout une grande gentillesse de la part de Madame Odette DEVILLEPOIX pour le prêt de toutes ces photos pour le souvenir du village.

img801

(collection: Daniel CARPENTIER)

Baromesnil le 6 Janvier 1947

Photo prise devant le café de Mr MOREL.

Mariage de monsieur Albert CARPENTIER

et Madame Paulette POIRIER.

De gauche à droite à partir du haut:

Paulette DUBUC, Michel POIRIER, Odette CARPENTIER, Roger ADAM, Mme AUGER, Mr ROUSSEL, Gilette AUGER, Lucien BRUMARD, Marcelle AUGER, Aurélien POIRIER, Suzanne BRUMARD, Denise CARPENTIER, Paul DUBUC, Régine CONSEIL, Alexandre POIRIER, Blanche HEURTEAUX (épouse CARPENTIER), Lucien ADAM, Emile CARPENTIER, Mme POIRIER, Etienne FIZELIER, Madeleine BRUMARD, Arthur DUBUC, Raymonde POIRIER, Alfred CARPENTIER, Jeanne CONSEIL, Marie DUBUC (épouse CARPENTIER), Adolphe CARPENTIER, Albertine POIRIER, Gerard POIRIER, Cécile POIRIER, Edouard POIRIER, Gilbert POIRIER, André POIRIER, Thérèse AUGER, Pierre BOUTELEUX, Thérèse POIRIER, Jean CONSEIL, Jacqueline ADAM, Marcel POIRIER, Lucien ADAM, Charles GUERARD, Eugénie OBRY, Emilienne DUBUC, Albert CARPENTIER, Paulette CARPENTIER, Daniel CARPENTIER, Germaine CARPENTIER (épouse ADAM), Mme GUERARD,  Mme POIRIER, Claudine DUBUC, Emile CARPENTIER, Albert CARPENTIER, Lucienne CARPENTIER, Alexandre POIRIER, Octavie POIRIER, Blandine CONSEIL, Cécile CARPENTIER, Jean-Paul POIRIER, Gérard ADAM.

 

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Baromesnil année 11 juillet 1922

Mariage de Monsieur Georges LEMERRE et Madame Marie BEAURAIN.

De gauche à droite à partir du haut:

Amelie GROUT (épouse FOURNIER), Jean FOURNIER, Albertine BELLENGREVILLE (épouse FOURNOT), Albert PINCHON, Marie DUBUC (épouse CARPENTIER), Alfred CARPENTIER, Emilienne CARPENTIER (épouse DUBUC), Arthur DUBUC, ?? ?? , Mr CLEMENT, ?? ??, Paul LEMERRE, ?? ??, ?? ??, Mme BRASSEUR (née MAROLET) Georges LEMERRE, Mme Marie BORAIN (épouse LEMERRE), Henri BRASSEUR, ?? ??, Mr CLEMENT, Mme GUESDON, ?? ??, ?? ??, ?? ??, Mr BEAURAIN, Melincia LEMERRE,?? ??, ?? ??, Mme BEAURAIN (épouse CLEMENT), Camille CLEMENT, ?? ??, Narcisse MOUTON, Simone CLEMENT, Victor CLEMENT, ?? ??, Roger CLEMENT.

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(collection: Odette DEVILLEPOIX)

Baromesnil année 1923.

Mariage de Mr Arhur DUBUC et Mme Emiliènne CARPENTIER.

De gauche à droite a partir du haut:

Marguerite BRUMARD, Emile CARPENTIER, Suzanne BRUMARD, Marcel GODEFROY, Marcelle CREPIN, Albert CARPENTIER, Elianne DEPOILLY, Cécile MALLET, Germaine CARPENTIER, Blanche MOREL, Mme GODEFROY, Robert CARPENTIER, Marie DUBUC (épouse CARPENTIER) Alfred CARPENTIER, Mathilde CARPENTIER, Mr ROIX, Mr GODEFROY, Mr DUBUC, Julia DUBUC, Arthur DUBUC, Emilienne CARPENTIER (épouse DUBUC) Emile CARPENTIER, Emilienne DEVILLY (épouse CARPENTIER) Marie ROIX.

img856

(collection: Daniel CARPENTIER)

Mariage de Mr Robert MOREL et Mme Blanche MOREL.

Année: ?

Cécile MALLET, Mr BRASSEUR, Adolphe CARPENTIER, Henriette DUBUC (épouse DRON) Marie FIZELIER, Robert MOREL, Blanche MOREL.

img970

(collection: Daniel CARPENTIER)

Mariage de Madame Germaine CARPENTIER et Monsieur Lucien ADAM.

EN 1924.

De gauche à droite à partir du haut:

N°2 Suzanne BRUMARD, N°3 Mr GODEFROY, N°5 Marius ADAM, N°6 Cécile MALLET, N°8 Mme ADAM, N°10 Marie RIGEAU, N°11 Paul RIJEAU, N°13 Marguerite BRUMARD, N°14 Mr BRUMARD, N°15 Elianne DEPOILLY, N°16 André ADAM, N°17 Mme ADAM, N°20 Adolphe CARPENTIER, N°21 Lucienne BRUMARD, N°22 Mme GODEFROY, N°23 Mme ADAM, N°24 Raymond ADAM, N°25 Lucienne OBRY, N°26 Albert CARPENTIER, N°27 Emilienne CARPENTIER, N°28 Arthur DUBUC, N°29 Mme ADAM, N°30 Henri ADAM, N°33 Marie ADAM, N°36 Madeleine BRUMARD, N°37 Mr GODEFROY, N°38 Mme ADAM (épouse L'ENFANT), N°39 Mr L'ENFANT, N°40 Mme ADAM, N°41 Stéphane Emile CARPENTIER, N°42 Germaine CARPENTIER (épouse ADAM), N°43 Lucien ADAM, N°44 Emilienne DEVILLY (épouse CARPENTIER),N°47 Mr ROIX.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Mariage: Victor CLEMENT, Madame Clotilde CLEMENT.

Année: 1929.

De gauche à droite à partir du haut:

N°1 Michel CLEMENT, N°2 ??, N°3 Roger BRASSEUR, N°4 ??, N°5 André MAILLARD, N°6 ??, N°7 Camille CLEMENT, N°8 Georgette THOPART, N°9 Moïse THOPART, N°10 Simone CLEMENT, N°11 Adolphe CARPENTIER, N°12 ??, N°13 ??, N°14 ??, N°15 George LEMERRE, N°16 ??, N°17 ??, N° 18 CLEMENT (du Val de Roy)N°19 ??, N°20 Madame LEMERRE Marie, N°21 ??, N°22 René LEMERRE, N°23 Clovis CLEMENT, N°24 Eugénie THOPART, N°25 Victor CLEMENT, N°26 Madame Clotilde CLEMENT (fille THOPART), N° 27 M. THOPART, N°28 Eugénie CLEMENT, N°29 Roger CLEMENT, N°30 ??.

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(collection: Odette DEVILLEPOIX)

Mariage de Daniel LELONG,Madame LELONG.

Baromesnil: 28.04.1962.

De gauche à droite à partir du haut:

N°1 Paul DUBUC, N°2 Paulette LELONG épouse BOINET, N°3 Mr LORRAIN, N°4 Sinette MACRE épouse DUBUC, N°5 Lucien LELONG, N°6 ?? ??, N°7 Michel LELONG, N°8 ?? ??, N°9 Marcel DEMOUCHY, N°10 Françoise LORIN, N°11 Martial DEMOUCHY, N°12 Martine DUBUC, N°13 Odette DEVILLEPOIX, N°14 Mr BOINET, N°15 Marie LELONG, N°16 Charles DEVILLEPOIX, N°17 Mme BAUCOURT, N°18 Jean-Pierre LEVASSEUR, N°19 Mme DEMOUCHY, N°20 Mr BOUTELEUX, N°21 Jean-François BOINET, N°22 ?? ??, N°23 Mr LELONG, N°24 Marie-Paul DEVILLEPOIX,N° 25 Mme Louise BAUCOURT, N°26 Daniel LELONG, N°27 Mme LELONG, N°28 Mr BAUCOURT, N°29 Mme BAUCOURT, N°30 Mme Francette DEBUCHY, N°31 Nicole LOTIN, N°32 Daniel BOINET,N°33 Marie-Claude BOINET, N°34 Marie-Odile FAUQUEUX, N°35 Roseline FAUQUEUX, N°36 Anny LOTIN, N°37 Benoit DEBUCHY.

 

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(collection: Odette DEVILLEPOIX)

Mariage: André MALLET, Madame MALLET

Baromesnil année: 1936

De gauche à droite à partir du haut.

N°1 Mr DUPONCHEL, N°2 Marie DUBUC (épouse Carpentier), N°3 Eugène BELLENGREVILLE, N°4 Mme COURVALET, N°5 Marcel LETELLIER, N°6 ?? ??, N°7 Arthur DUBUC, N°8 Emilienne CARPENTIER (épouse Dubuc) N°9 André MALLET, N°10 Fanny épouse MALLET, N°11 Mr BRICHEUX, N°12 Thérèse MALLET, N°13 Jules BELLEVERGUE, N°14 Alfred CARPENTIER, N°15 ?? ??, N°16 Gaston MALLET, N°17 Irène MALLET, N°18 Fils BRICHEUX, N°19 Mme BRICHEUX, N°20 Fils BRICHEUX, N°21 Mme MALLET (épouse Duponchel).

22 août 2009

UNION DES ANCIENS COMBATTANTS DE BAROMESNIL

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(collection: Jean-Louis DORE)

UNION DES ANCIENS

COMBATTANTS

DE BAROMESNIL

1914-1918   -   1939-1945

1914 - 1918

DUBUC Arthur.                                                   

CARPENTIER Alfred.                                          

LEMERRE Paul. décédé en 1960.                        

BOUCLET Charles.                                             

DUBUC Moîse. décédé 10 mars 1947.                  

BRASSEUR Henri. décédé mars 1952.                  

CARPENTIER Emile. décédé le 25 octobre 1949. 

PINCHON Anatole. décédé le18 février 1951.       

EVRARD Pierre.                                                   

WALLET Gaston décédé le 27 janvier 1954.            

FLUTRE Alexandre. décédé le 21 avril 1947.         

LEDOUX Henri.                                                    

CLOVIS Clement. décédé le 30 janvier 1954.          

DUBOIS Cléophas. décédé le 25 janvier                  

FAUQUEUX Albert. décédé 1962.                           

HOULE Iréné. décédé le 16 août 1948.                   

Baron de BEAULIEU  décédé le 16 septembre 1948.

BARDOU Denis.                                                      

DORE Alexandre décédé en 1972.                            

MENIVAL Elphège.                                                   

STALIN Henri. décédé le 30 novembre 1957             

LEVASSEUR Armand.                                             

1939 - 1945

FUSSIEN.1962                                       

CREPIN.1962                                          

POIRIER André.                                    

FIZELIER Etienne. parti en 1945.          

LEJEUNE René.                                    

MACRE André.                                     

LETELLIER Gilbert.                              

MOREL Robert.                                    

EVRARD Pierre. parti en 1946.               

WALLET André.                                    

DUBOIS Lucien. parti en 1946.               

HOULE Irénée. parti en 1951.               

POISSAUT Paul. parti en 1945.             

FOURINE Jean.                                    

BOE Eugène.                                        

BOUCLET Narcisse. parti en 1945.         

GINFRAY Louis.                                    

CLEMENT Michel. décédé en 1951.       

DEHEDIN René.                                  

FOURNOT Michel. (1959 AFN)            

FOURNOT Lucien.                               

MOREL Pierre.(1958 AFN)                   

HOULE Michel. (1960 AFN)                  

LELONG Daniel. (1960 AFN )               

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BELLENGREVILLE Emile. (1960 AFN)

POIRIER Alexandre.                              

FIZELIER Aimé. parti en 1946.               

BARRAY Fernand.                                 

MIKULECK Stéphane. parti en 1952.       

FORESTIER Georges.                              

CARPENTIER Albert.                              

JUBERT Joseph.                                     

MAILLARD Marcel. parti en 1946.          

BRUMARD Charles.                                 

DESPREZ Marius.                                    

CARPENTIER Adolphe.                           

LAVOINE Georges. ?                              

GINFRAY Charles. parti en 1951.            

COSSARD Marius                                  

BELLENGREVILLE Louis                     

BRASSEUR Roger.                                 

BRASSEUR Jacques. (1959 AFN)            

BELLENGREVILLE Eugène.                

DELEAUX ?                                          

POIRIER Michel.(1957 AFN)                

LAROBE Guy. (1957 AFN)                     

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CARPENTIER Daniel. (1958 AFN)         

MIGNOT Claude.(1963 AFN)                  

PLOUARD.                                             

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POIRIER Gilbert. (1964 AFN)                

AUBRY.                                                

REUNION DU 9 MAI 1945.

Le 9 mai 1945, les anciens Combattants de la guerre 1914-1918, et ceux de la guerre 1939-1945, se sont réunis sous la présidence de Mr DUBUC Arthur, ( Mr RICHARD André Président excusé pour cause de maladie), et ont décidé que désormais les combattants et mobilisés des deux guerres ne formeraient qu'une seule et unique société.

Etaient présents pour représenter les anciens combattants

de 1914-1918.

Mr STALIN Henri, DUBUC Arthur, CARPENTIER Alfred, BOUCLET Charles, DUBUC Moîse, CARPENTIER Emile, EVRARD Pierre, WALLET Gaston, FLUTRE Alexandre, CLEMENT Clovis, DUBOIS Cléophas, BARDOU Denis, DORE Alexandre, MENIVAL Elphège.

Pour 1939-1945.

POIRIER André, FIZELIER Etienne, LEJEUNE René, MACRE André, LETELLIER Marcel, LETELLIER Gilbert, MOREL Robert, EVRARD Pierre, MALLET André, DUBOIS Lucien, HOULE Irénée, POISSANT Paul, FOURNIER Jean, BOE Eugène, BOUCLET Narcisse, GINFRAY Louis, CLEMENT Michel, DEHEDIN René, FOURNOT Lucien.

Après échange de vues, et après avoir pris connaissance de la situation de la caisse des Anciens Combattants de la guerre de 1914-1918.Constate que le prix de six francs montant de la cotisation annuelle, est devenu dérisoire et décidé de porter celle-ci à 50 francs.

Décidé en outre qur les frais de couronnes ou articles Funéraires, offert en cas de décés d'un membres serait payé individuellement.

Le coût d'une gerbe de 200 francs pour déposer au monument aux morts le jour de l'ascension, a l'occasion de la fête de la victoire, sera payé par la caisse, qui sera remboursé également par tous les membres:  propose en plus qu'une quête soit faite à l'église, au profit des prisonniers.

Cette quête a produit la somme de 1360 frs remise entre les mains de Mr POIRIER André pour Mr DUBUC Arthur.

Tous les membres présents cités plus haut ont versé le soir même la somme de Cinquante. frs: Ont versé depuis Mrs POIRIER Alexandre, FIZELIER Aimé, PINCHON Anatole, BARRAY Fernand, HOULE Irenée, (St Rémy), MIKULEC, LEDOUX Henri, De BAULIEU, FAUQUEUX Albert, BRASSEUR Henri, LEMERRE Paul.

REUNION DU 8 NOVEMBRE 1945

Le 8 Novembre à vingt heures 30 Les Anciens Combattants se sont réunis sous la Présidence de Mr DUBUC Arthur.

Etaient présents: DUBUC Arthur, CARPENTIER Alfred, CARPENTIER Emile, EVRARD Pierre (père), FLUTRE Alexandre, Baron de BAULIEU, BARDOU Denis, DORE Alexandre, POIRIER André, LEJEUNE René, MACRE André, LETELLIER Marcel, LETELLIER Gilbert, MOREL Robert, EVRARD Pierre (fils), HOULE Irenée, BOUCLET Narcisse, FOURNOT Lucien, POIRIER Alexandre, FORESTIER Jubert, CARPENTIER Alphonse, FOURNIER Jean.

Monsieur DUBUC Arthur Vice-Président rappelle la mêmoire de Mr RICHARD André Président, et Mr HOULE Irénée et chacun observe une minute de silence.

Ensuite Mr le Vice-Président fait savoir qu'après avoir pris des renseignements il n'existe pas encore à ce jour de statuts bien définis pour les sociétés de Combattants, il demande qu'en attendant il soit constitué un bureau provisoire, ce qui est accepté à l'unanimité, et l'on procède de suite au vote par bulletins secrets ont été élus.

Président d'honneur: Baron de BAULIEU.         

Président: DUBUC Arthur.                                 

Vice-Président: POIRIER André.                        

Secrétaire: CARPENTIER Alfred.                      

Membres: BARDOU Denis et FOURNIER Jean.

Le secrétaire donne connaissance de la situation de la caisse et il est décidé que chaque Combattant présent à la réunion du 9 mai payera la somme de 75 frs représentant le montant des frais de Gerbes pour la fête de la Victoire et Couronnes pour les Combattants décédés Mr RICHARD et HOULE.

Considérant que les articles funéraires sont momentanément devenus trop chers pour les fonds disponibles, il est décidé que désormais on offrira une gerbe de fleurs et chacun est d'avis de donner 25 frs pour l'achat.

Fête du 11 Novembre: Tous les combattants décident qu'en raison des difficultés présentes pour le ravitaillement, on se réunira dans la salle de Mr DUBUC pour prendre un verre de vin.

Quête à l'église: Mr DORE Alexandre est désigné à l'unanimité pour faire la quête.

 

 

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17 août 2009

LES COMMUNIONS

BAROMESNIL

LES COMMUNIONS

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(collection: Madame LEDOUX)

Baromesnil

De gauche à droite a partir de la gauche:

Germaine CARPENTIER, Marguerite BRUMARD, Albertine PINCHON, l'Abbé DENEUVE, le sacristain Joseph TUTIN, ?? ??, Yvonne DUBUC, Blanche DUBUC, Henriette DUBUC, ?? ??, ?? ??, ?? ??, Aimé BATTE, ?? ??.

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(collection: DUCAPHIL)

Baromesnil. - Première Communion, 19 MAI 1912.

Santos, à Eu

L'Abbé CHEVALIER.

Au centre de la photo derrière les communiants le sacristain, photo prise dans la cour du presbytère.

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(collection: Madame LEDOUX)

Baromesnil La première Communion le 4 mai 1913.

de gauche à droite a partir du haut:

N°10 Eugénie RADE, N°11 Emilienne CARPENTIER, N°12 L'Abbé CHEVALIER, N°17 Henriette GUEDON, N°19 Madeleine MONNIER, N°22 Henriette ADAM.

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(collection: DUCAPHIL)

Baromesnil. - Le Sacristain (50 ans de services, 1861-1911)

Santos,op à Eu

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(collection: Madame LEDOUX)

Baromesnil les communiants en 1931

De gauche à droite a partir du haut:

Cécile EVRARD, Paulette LAROBE, L'Abbé LECUYER, Marguerite MALLET, Henriette FLUTRE, Aimé FIZELIER, Jean MISPOLET, Roger CLEMENT, Lucien FAUQUEUX, Emile BELLENGREVILLE, Lucien BRUMARD, Edmond LEVASSEUR.

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(collection: Madame LEDOUX)

Baromesnil les comuniants en 1934.

De gauche à droite a partir du haut.

Lucie FIZELIER, Paulette DELEAU, Alice MESNIVAL, Odette FLUTRE, Solange FOURNIER, Paulette AUGER, Roger BRUMARD, L'Abbé LECUYER, Paul LEMERRE, Marius DELEAU, Roland BOE.

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Baromesnil  les communiants le 16 juin 1957.

De gauche à droite a partir du haut:

René DEHEDIN, Bernard DEPRES, Daniel POIRIET, Yves LEMERRE, Gerard MACRE, Jean BELLENGREVILLE, Annick DELEAU, Françine LOIZEL, L'Abbé LEROUX,L'Abbé LEDOUX (Aumonier à Eu), Monique LEMERRE, Arlette BELLENGREVILLE.

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Baromesnil les communiants année 1958.

De gauche à droite a partir du haut:

Jacques BRUMARD, Gérard MACRE, Gaston ROULAND, Martial GUERARD, Bernard DEPRES, René DEHEDIN, Arlette BELLEVERGUE, Monique LEMERRE, Gérard LEFEVRE, Jacques LETELLIER, Francine LOISEL, Colette LAVOINE.

L'Abbé THIBAULT, ?? ?? , L'Abbé RICHARD.

 

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(collection: Bruno ALIX)

Baromesnil en 1961, photo de communiants dans la cour du presbytère.

de gauche à droite a partir du haut:

Maryse LOIZEL, Yves LEVASSEUR, Françis ROULAND, Gilbert BOE, Jean-Pierre LOISEL, Françine DEPRES, L'Abbé WARGNIER, Yolande DEHEDIN, Nadia CARPENTIER, Jacqueline CREPIN, Nicole DEPRES, Ghislaine MIGNOT, Jocelyne ROULAND, L'Abbé HOYZE.

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(collection: Bruno ALIX)

Baromesnil Année: 1962. photo prise dans la cour du presbytère.

De gauche à droite a partir du haut:

Jeanine BEAURAIN, Francis ROULAND, Yves LEVASSEUR, Roland COSSART, Nadia CARPENTIER, Maryse LOISEL, Francine DESPRES, Michele CARPENTIER, l'Abbé HOYZE, Marie-Paule DEVILLEPOIX, Nicole BOCLET, Michele BOE.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Baromesnil Année 1962.

Odette DEVILLEPOIX, Marie-Paule DEVILLEPOIX, Charles DEVILLEPOIX.

 

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(collection: Noel CARPENTIER)

Baromesnil année: 1963.

De gauche à droite a partir du haut:

Abbé HOYZE, Michèle BOE, Jean-Paul LETELLIER, Noel CARPENTIER, Christian LEVASSEUR, Marie-Paul DEVILLEPOIX.

Nicole DESPREZ, Agnès ROIX, Liliane LEVASSEUR, Nicole BOUCLET, Michèle CARPENTIER. Abbé ?? ??.

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(collection: Noel CARPENTIER)

Baromesnil: PROFESSION DE FOI.

14 août 2009

EDOUARD POIRIER - 1e CHASSEUR D'AFRIQUE

EDOUARD POIRIER

1er

CHASSEUR

D'AFRIQUE - 60/61

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(collection: Edouard POIRIER)

Edouard POIRIER 1er Chasseur d'Afrique, Algérie, 1960/1961 28 mois de service, Blida, Sétif, Bougie, Constantine. etc...etc...

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(collection: Edouard POIRIER)

A gauche, Edouard POIRIER, en Allemagne, TULINGEN le 31.02.1960, avant son départ en Algérie.

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(collection: Edouard POIRIER)

Sétif en 1960/61 à droite Edouard POIRIER, avec deux fermiers Algériens.

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(collection: Edouard POIRIER)

Sétif, 1960, la destruction d'un char lors d'un passage sur une mine anti-char.

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(collection: Edouard POIRIER)

Sétif en 196O, avion abattu par la résistance Algérienne.

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(collection: Edouard POIRIER)

Premier à partir de la droite Edouard POIRIER.

Un bivouac sous la tente en opération à Bougie.

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(collection: Edouard POIRIER)

A droite Edouard POIRIER.

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(collection: Edouard POIRIER)

Constantine, premier à droite assis Edouard POIRIER.

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(collection: Edouard POIRIER)

Un moment de détente un match de football

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(collection: Edouard POIRIER)

Au départ de Maison-carré, les hélicoptères SIKORSKI.

Le 1er Chasseur d'Afrique prêts a partir pour Alger, "lors du Pouch d'Alger".

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(collection: Edouard POIRIER)

Rassemblement du Groupe "1er Chasseur d'Afrique" dans une ferme a Bougie 60/61.

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(collection: Edouard POIRIER)

Bougie.

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(collection: Edouard POIRIER)

Blida.

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(collection: Edouard POIRIER)

Blida 1961.

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(collection: Edouard POIRIER)

L'heure du repas lors d'une opération a Bougie.

14 août 2009

GILBERT POIRIER - 8e R.T. - 503e C.P.T.

GILBERT POIRIER

503e C.P.T.

Mise sur pied le 28/05/1956 à Nouâtre-Maillé (37), la Compagnie est dirigée en juin 1956 sur l'Algérie dissoute à Sissonne (02) le 15 février 1963.

(source: http://www.memorial-genweb.org/)

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A participé aux opérations de sélection au Centre de CAMBRAI du 09.06.1955 au 11.06.1955.

Incorporé au 8e Rgt Transmissions      

A compter du 15.10.1955.                     

Arrivé au Corps le 18.10.1955.             

Affecté 9e- Cie Versailles N° Mle 8 788.

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Libéré de ses obligations légales d'activité le 15.4.57 en application de l'article 2 de la loi 50-1478 du 30.11.50 et passe dans la disponibilité le dit jour.

Maintenu sous les drapeaux au titre de l'article 40 de la loi du 31 Mars 1928 par application du décret 56.1330 du 29.12.56.

Renvoyé dans ses foyers en permission libérable avec solde de 36 jours valable du 2.12.57. au 6.1.58. Déclare se retirer à : Monchy/Eu (Seine-Mme).

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MARSEILLE Départ du ville de TUNIS

Embarqué à ORAN sur S/S Ville de TUNIS le 30.11.57 débarqué à MARSEILLE le 1.12.57.

R.D.C. de la 503e C.P.T. le 7.1.58.

Visite de libération passée le 7.11.57.

Certificat de bonne conduite accordé.

Certifié exact à SP 86 886 le 28 Novembre 1957.

Le Capitaine QUILES

Commandant la 503e C.P.T.

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(collection; Gilbert POIRIER)

GRADES SUCCESSIFS:

2e Classe.

DÉCORATIONS:

Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et du Maintien de l'Ordre en A.F.N. (Décret N°56. 1032 du 12.10.56)

CAMPAGNES:

En mer : du 13.09.1956 au 14.09.1956.

Algérie: du 15.09.1956 au 29.11.1957.

En mer : du 30.11.1957 au 01.12.1957.

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(collection: Gilbert POIRIER)

8e R.T.

A ORAN

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(collection: Gilbert POIRIER)

Gilbert POIRIER, à Oran au 8e R.T. 56/57

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(collection: Gilbert POIRIER)

Le 503e C.P.T Oran 1957

Premier en haut à partir de la droite Gilbert POIRIER.

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(collection: Gilbert POIRIER)

Gilbert POIRIER au 503e Oran.

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(collection: Gilbert POIRIER)

Au centre Gilbert POIRIER.

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIER)

Souvenir du 14 juillet 57 à la 503e C.P.T. Oran

Deuxième à partir de la gauche en haut Gilbert POIRIER.

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIET)

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(collection: Gilbert POIRIER)

Retour en france pour une permission, Gilbert POIRIER, Marcel POIRIER.

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIER)

Au centre Gilbert POIRIER. Oran 1957.

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(collection: Gilbert POIRIER)

BOITARD, Gilbert POIRIER, Oran 56/57

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIER)

Souvenir d'une très belle journée le 29.11.1957, le retour en France sur le paquebot "Ville de TUNIS"

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIER)

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(collection: Gilbert POIRIER)

 

11 août 2009

ESTANCELIN GENERAL DE L'ARMEE AUXILIAIRE

ESTANCELIN

GENERAL DE L'ARMEE

AUXILIAIRE

1870

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LA FUITE DE LA DUCHESSE de MONTPENSIER

L'INCIDENT D'ABBEVILLE.

Le départ de la duchesse de Montpensier a été plus accidenté, il me semble. J'ai entendu raconter que, comme celle des tantes de Louis XVI, sa voiture a été arrêtée à Abbeville, et que, sans la présence d'esprit d'un homme bien connu dans la politique, M. ESTANCELIN, elle eût pu être la victime des conséquences du mouvement politique révolutionnaire qui venait d'éclater à Paris.

Je voudrais bien connaître la vérité pour compléter le petit travail historique que, grâce à votre concours si utile, je puis écrire avec la certitude de dire vrai.

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Madame la Duchesse de Montpensier à Abbeville.

(25 février 1848)

Je ne sais rien, à ce sujet, que ce que vous pouvez savoir vous-mêmes; mais le plus simple serait de vous adresser à M. ESTANCELIN en personne... s'il n'est pas encore mort...,car les acteurs ou les spectateurs des évènements de cette date néfaste du 24 février commencent à être rares.

Il habite la Normandie, ne fait pas partie du club; si vous voulez son adresse, ayez recours au FIGARO; j'y ai lu de lui des articles qui ne manquaient pas d'intérêt, et qui m'ont d'autant plus frappé qu'ils me rappelaient les circonstances dans lesquelles j'avais fait sa connaissance:

C'était au Mans, dans la nuit qui suivit l'arrivée du général CHANZY; j'avais, à cette époque, quoique fort ébréché, repris du service, et je fis cette retraite, si belle mais si pénible, qui nous conduisit jusqu"au Mans.

J'avais à parler au général et l'on me répondit qu'il était en conférence avec le général ESTANCELIN, qui commandait dans les départements de la Normandie.

Le général CHANZY me reçut néanmoins (je le connaissais de longue date); il m'invita à prendre une tasse de café avec lui; j'en avais bien besoin, car il faisait un froid de chien.

Je suis resté quelques instants et j'ai causé avec le général ESTANCELIN, celui qu'on a appelé à la chambre: le jeune ESTANCELIN,et qui était terrible par ses interpellations.

C'est un grand gaillard qui a prés de six pieds, à l'air hardi.Il a montré, pendant la guerre, un courage et un talent d'organisation remarquables. C'est lui, vous le savez, qui a fait Robert le Fort.

Il a une bonne figure qui indique un joyeux et gai compagnon, ou je serai bien trompé.

Il habite en Normandie, je ne sais plus où... Mais adressez-vous au FIGARO, vous saurez où il demeure et vous lui écrirez; c'est, je le répète, ce qu'il y a de plus simple.

Vous avez raison, c'est une bonne idée.

Quelques mois après, de retour à Paris, m'occupant à compléter, par la lecture des documents officiels, le récit du colonel de X..., je me souvins de sa recommandation, et, passant au FIGARO, j'appris que le château habité par M. ESTANCELIN était situé dans une commune rurale des environs d'Eu: BAROMESNIL.

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Chateau du Général ESTANCELIN.

(collection: Ducastelle Philippe)

La pensée de visiter le château d'Eu, que je ne connaissais pas, et le désir de causer avec un homme dont le nom et le passé politique et militaire sont si connus, me firent prendre la résolution de faire une course en Normandie.

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Château d'Eu le petit salon.

(collection: Ducastelle Philippe)

J'écrivis un mot à M. ESTANCELIN pour lui demander un rendez-vous, qui me fut accordé avec le plus gracieux empressement.

Malheureusement, je ne pus pas quitter Paris au jour convenu; j'écrivis pour m'excuser et remettre au lendemain. Mais j'avais compté sans les délais du service postal rural, et ma lettre n'arriva qu'après ma visite; de sorte que, lorsque je me présentai à BAROMESNIL, le domestique qui me reçut me répondit: "Monsieur est à la chasse."

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Le général ESTANCELIN la chasse du bois du Tôt.

Il faut vous dire que j'étais arrivé à Eu par une pluie battante, qui continuait.

C'est une chasse au marais? dis-je en souriant.

Non Monsieur, - me répondit sérieusement le domestique,(Jules BEAURAIN) - Monsieur chasse en forêt (il n'avait pas compris),

"Monsieur chasse par tous les temps"

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(collection: Ducastelle Philippe)

Le château d'Eu le 20.08.2009.

Eh bien - me dis-je à part moi - je suis bien avancé. J'étais venu pour visiter le château d'Eu; on ne le visite plus depuis le départ du comte de Paris, et cette demeure royale fermée, avec l'herbe poussant devant ses grilles, a l'air de porter le deuil des absents.

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(collection: Ducastelle Philippe)

Le château du Comte de PARIS.

M. ESTANCELIN est absent aussi... Joli voyage!...

Pour venir d'Eu à BAROMESNIL, dix kilomètres, j'avais pris un véhicule sur la place d'Eu. Il parait que les jours de pluie sont rares dans ce pays-là, car ce véhicule a des rideaux, sans la moindre lucarne, et, quand ils sont baissés, on ne voit ni ciel ni terre, comme dans les coches du temps du bon roi Henri, alors que les mantelets étaient baissés.

Et quand Monsieur ESTANCELIN rentre-t-il?

A la nuit.

Le domestique, sur ma bonne mine, je suppose, me dit:

Si Monsieur veut entrer dans la bibliothèque et attendre, il y a des journeaux et des livres.

Il faut prendre son mal en patience et me voilà condamné à une aprés-midi perdue.

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(collection: Ducastelle Philippe)

Portrait du roi LOUIS-PHILIPPE Ier, exilé au chateau de CLAREMONT en Angleterre en 1850.

Dans le vestibule où lieu de colloque, je vis des bois de cerfs où étaient accrochées des trompes de chasse; dans d'autres panneaux, divers tableaux et portraits, entre autres un du roi Louis-Philippe (assez médiocre ,du reste); de l'autre côté, un tableau représentant une course de taureaux en Espagne, et je lus au-dessus une inscription sur un écusson doré, qui en indiquait la provenance.

A MONSIEUR ESTANCELIN

LA COMTESSE DE PARIS

Souvenir de son père

Le Duc de Montpensier.

En traversant le salon qui fait suite, je vis sur un bureau de boule un groupe représentant le combat d'un serpent et d'un dragon; les armes de la ville de Tours au-dessous. Le tout posé, sur un socle d'ébène, d'où ressortait une plaque d'argent où je lus ces mots:

A MONSIEUR ESTANCELIN

Hommage et Souvenir des Royalistes de Touraine

19 Juillet 1885.

On me fit entrer dans une bibliothèque, dont les rayons peuvent contenir 12 ou 15.000 volumes, s'étandant du parquet au plafond. Des tables chargées de journeaux, de dossiers et de livres: Talleyrand, Marbot, Hyde de Neuville, ect.. ect..., toutes les nouveautés.

Une grande cheminée de bois sculté, avec une superbe pendule de vieux boule, et, sur une table de travail, un grand encrier de bronze représentant le Penseur de Michel-Ange, avec cette inscription sur le socle:

A. ESTANCELIN

L'éloquent Défenseur des Proscrits.

2 Juillet 1870.

Plus loin, sur un bureau, un grand portrait de Madame la comtesse de Paris, dans un magnifique cadre orné de fleurs de lys d'or, avec ces vers dont j'ai pris copie:

A son aspect charmant, et de reine et de femme,

A l'aimable regard, au sourire enchanteur,

On pressent les trésors que renferme son âme,

Toujours compatissante à l'humaine douleur.

 

Son Peuple le sait bien: la couronne de France

Est faite pour son front doux et fier à la fois;

Dieu, qui donne aux Elus le charme et la puissance,

A comblé de ses dons la Fille de nos Rois !

 

D'un règne glorieux, voyons-y le présage.

Son esprit sûr et droit, son jugement si sage,

Recherchant l'ami vrai, fuyant le courtisan,

Feront vite oublier ce triste et vieil adage

Q'un poète adressait aux puissants d'un autre âge:

" Le flatteur qui nous perd est mieux venu souvent

" Que l'ami qui nous sauve en nous désapprouvant !"

Mot profond, mais cruel, et que son coeur dément !

Il sont jolis ces vers, et comme ils sont vrais !

Le flatteur qui nous perd est mieux venu souvent

Que l'ami qui nous sauve en nous désapprouvant !

Ils devraient être peints dans le cabinet de travail de tous les souverains.

Les journeaux ne manquaient pas et les heures passèrent, et déjà il faisait nuit quand le maître du logis arriva.

C'était bien celui que m'avait dépeint le colonel de X...

Prés de six pieds et encore un air de jeunesse, qui tenait peut-être à la clarté adoucie des lampes.

Pardon de vous avoir fait attendre, mais c'est en rentrant que je viens de trouver votre lettre, et il m'a fallu changer pour être présentable; je suis maintenant tout à votre disposition.

Je venais pour avoir de vous des détails sur la fuite de la duchesse de Montpensier, que vous avez sauvée au moment de la Révolution de Février.

Je n'ai pas sauvé la duchesse de Montpensier, car elle n'a jamais, que je sache, couru un vrai danger; j'ai pu, peut-être, lui éviter quelques ennuis de voyage... et c'est tout !

J'avais commencé la vie d'un homme de fort bonne heure: à 18 ans, je fus nommé chef de bataillon de la Garde nationale; à 22 ans, j'étais marié et attaché d'ambassade; à 26 ans, j'étais représentant du peuple.

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(collection: Ducastelle Philippe)

S.A.R. Madame la Duchesse de Montpensier.

(1848)

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Registre d'état civil de la ville d'Eu

acte n° 120 de l'année 1821.

L 14/9/1821: Mr Eugène Augustin Le Fournier d'Yauville est décédé le jour d'hier, propriétaire, 75 ans, né à Versailles le 26/8/1746, demeurant à Eu, place du Touquet, fils de Jacques Le Fournier d'Yauville, en sont vivant 1er veneur du roi et de dame Marie Madeleine Dourlens de Sérival, sur la déclaration du Sieur Laurent Dominique du Roy, propriétaire domicilié en cette ville grande rue, 62 ans et par le Sieur François Augustin Gourdin, aussi propriétaire en cette ville, rue Haute Chaussée, 55 ans.

(Source: Madame Françoise Lallemand)

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(collection: Ducastelle Philippe)

J'eus un fils que j'ai eu la douleur de perdre. Le duc et la duchesse de montpensier voulurent bien être le parrain et la marraine. C'était un peu tradition de famille, car le cher oncle qui me déshérita était le filleul du duc de Penthièvre et de la malheureuse princesse de Lamballe, dont mon grand-oncle, le chevalier d'Yauville, était écuyer. Il fut couvert de son sang aux journées d'Octobre.

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(collection: Ducastelle Philippe)

Ce fut un nouveau lien entre le duc de Montpensier et moi, et la jeune Princesse me traita comme le meilleur ami de son mari.

Cette superbe coupe en cristal de roche, que vous voyez sur ma cheminée, me fut donnée, alors, par les Princes, en souvenir de cette cérémonie de famille.

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Général ESTANCELIN

Tenez, j'ai là un carton rempli de tous les journaux qui ont parlé, le lendemain, de cette séance du 2 juillet, et vous allez voir la vérité de ce que je vous dis.

Et M. ESTANCELIN prit un des casiers de sa bibliothèque, d'où s'échappa un foule de journaux, les uns encore vivants, les autres ayant disparu sans laisser de traces de leur passage:

LE FIGARO, LE GAULOIS, LA GAZETTE DE FRANCE, L'UNION, LE PARLEMENT, L'HISTOIRE, LA CLOCHE, LA LIBERTE, LE CONSTITUTIONNEL, L'OPINION NATIONALE, LE RAPPEL, LA PRESSE, L'UNIVERS, LE FRANCAIS, PARIS-JOURNAL, LE TEMPS, LE PUBLIC, LA PATRIE, L'AVENIR NATIONAL, LE SIECLE, LE SOIR, LA FRANCE, LE MONDE, LE JOURNAL DE PARIS, LE MONITEUR et le CENTRE-GAUCHE.

C'était un inventaire politique assez curieux que cette revue rétrospective, où les morts étaient mêlés aux vivants. Nous les parcourûmes, et je fus frappé de leur intérêt.

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(collection: Ducastelle Philippe)

A l'exception de M. Grévy, toute l'opposition d'alors appuyait la demande des Princes d'Orléans. Ils devenaient la tête de colonne, bien autrement dangereuse pour l'Empire que les attaques des républicains; et, je dois le dire, l'unanimité des journeaux à constater l'immense succés de M. ESTANCELIN m'a prouvé la force des souvenirs laissés par la famille d'Orléans.

Vous me permettez de prendre quelques copies partielles?...

Tout ce que vous voudrez.

Et dans le tas, au hasard, je puise:

LE CENTRE GAUCHE

L'enseignement de la séance d'hier a été aussi profond que nous l'avions prévu.

Les Princes d'Orléans en seront consolés, car, pour la première fois depuis vingt-deux ans, une place s'est ouverte dans tous les esprits, pour le Gouvernement de la France, entre la République et l'Empire.

Le discours de M. ESTANCELIN , il faut le lire en entier. - Le compte-rendu officiel contiendra en même temps que les nobles paroles prononcées par l'orateur, des citations curieuses, conviant à des rapprochement que, dans sa modération, l'orateur a dédaigné de faire...

Ce que ne peut rendre la sténographie, c'est l'émotion violente de l'orateur et de la chambre; il peut se vanter d'avoir ému tous ceux qui l'ont entendu, tant l'émotion sincère est communicative.

C'est un homme de coeur... saluons !

Les hommes de coeur sont rares par le temps qui court.

Cette phrase, cent bouches l'ont murmurée dix fois pendant que M. ESTANCELIN était à la tribune.

Lorsqu'il en descendit, la plus grande partie de la Gauche se précipite à sa rencontre pour lui serrer la main, même plusieurs de ceux qui avaient résolu de s'abstenir.

LE FIGARO

Lui, publie, in extenso, aux premières pages,

la séance, et ajoute:

LISEZ ET JUGEZ.

Et M. de Villemessant écrit:

M. Thiers avait une belle occasion de racheter toutes les erreurs dont la dynastie, qui fit sa fortune, a seule porté la peine.

Son devoir était de prendre la parole au Corps législatif et de demander, avec sa puissante éloquence, la rentrée en France de ces Princes, que son incapacité politique avait précipité dans l'exil.

LE GAULOIS

Ils étaient 31 à voter en faveur de la rentrée des Princes d'Orléans, parmis lesquels M. Thiers qui n'a pas parlé !

On a su ce silence vers sept heures du soir. Avant, on ne voulait pas y croire.

M. ESTANCELIN a demandé la parole.

De tous les spectacles, le plus émouvant, à mon sens, c'est celui d'un homme énergique, viril, prêt, par tempérament, aux audacieuses entreprises et qui pourtant, sous l'impulsion d'un sentiment noble et élevé, s'attendrit et parle avec de véritables larmes dans les yeux.

Il disait sa jeunesse, où l'ami était devenu le partisan d'une cause perdue, et dans cette évocation d'un passé déjà lointain, nous sentions, nous autres des tribunes, circuler les généreuses ardeurs d'un homme dont on serait heureux de mériter l'amitié.

Il raconte une charmante anecdote sur le duc de Chartres à l'armée d'Italie; à ce passage du discours de M. ESTANCELIN, je parcours d'une lorgnette toutes les tribunes de la Chambre... Allons ! C'est bien toujours le même peuple ! Ils sont tous là, vieux, jeunes, qui se regardent, émus et craignent de le paraître... mais le sont pourtant !

Bons coeurs ! Quand ils ne gouvernent pas, ces Français.

LE PARLEMENT

Ils ont trouvé un défenseur éloquent, ces Princes d'Orléans, à l'honneur et à la probité desquels  tout le monde s'est plu à rendre hommage.

Ce n'a pas été M. Thiers;

Ce n'a pas été M. Daru;

Ca été un de leurs anciens camarades d'école, un de leurs amis, M. ESTANCELIN.

Félicitons-le de n'avoir pas trahi l'amitié; dans une circonstance aussi solennelle, son langage a été celui d'un honnête homme, chaleureux, ému, éloquent. Il m'a vivement impressionné, et ce qui émeut le coeur ne trompe jamais.

Je ne doute pas de l'impression que produira partout le discours de M. ESTANCELIN.

Il a su, aux inspiration du coeur, ajouter la force du raisonnement, et son argumentation vive, habile, péremptoire, devait demeurer sans réplique.

La réponse que le Garde des Sceaux a essayée n'a pas eu, malgré son admirable péroraison, tout l'effet qu'on attendait.

LE RAPPEL

M. ESTANCELIN a exposé la requête des Princes, simplement, avec une modération pleine de dignité et une émotion cordiale.

Cet éloquent plaidoyer pour les personnes a produit, même sur cette Chambre impérialiste, une sensation... dynastique.

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(collection: Ducastelle Philippe)

LE FRANCAIS

Qui va répondre ?

M. Thiers ou M. Jules Favre ?

Non ; ce sera M. ESTANCELIN.

Pour être éloquent, le jeune député de Dieppe n'a eu besoin que d'obéir aux élans de son coeur. Il a trouvé des accents pleins d'une émotion chaleureuse lorsqu'il a décrit les qualités des Princes et qu'il a parlé de leur exil.

Les anecdotes qu'il a racontées sur leur enfance, sur les exploits militaires du duc d'Aumale, sur le manifeste du duc de Chartres pendant la guerre d'Italie, ont profondément ému l'auditoire. Le tout a été dit avec tact et une modération tels que les plus susceptibles n'y ont trouvé rien à redire.

On se sentait heureux de voir tant de courage au service de tant de constance.

Disons-le avec M. Ollivier: le discours de M. ESTANCELIN est un de ceux qui feront le plus d'honneur à son caractère. Lui répondre n'était pas facile. M. Emile Ollivier s'est tiré de la difficulté par une argumentation qui a, sinon satisfait, du moins déterminé la majorité de la Chambre.

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(collection: Ducastelle Philippe)

LA CLOCHE

La discution va s'engager.

Le plus profond silence règne.

On voit ESTANCELIN se diriger vers la tribune.

A ce moment Kératry se lève et d'une voix forte, et que l'émotion fait vibrer de façon singulière, il adjure le Garde des Sceaux, au nom de la loyauté, au nom de l'honneur, de déclarer s'il a trouvé dans les archives gouvernementales, une seule pièce, une seule, constatant que les Princes d'Orléans ont jamais conspiré contre le pouvoir établi en France.

Rien de plus; mais ces simples mots ont produit une impression profonde à laquelle personne n'a pu se soustraire.

Ollivier n'ayant rien à répondre, déclare tout bonnement, assez lestement même, qu'il n'a rien à répondre.

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(collection: Ducastelle Philippe)

ESTANCELIN commence. Bonne attitude, très crânement campé; il est l'ami des Princes d'Orléans, il s'en glorifie et il fait l'éloge de ces Princes en termes excellents, très chaleureux, très émus, d'une émotion si communicative, que, dieu me pardonne ! à plusieurs reprises, je me  suis senti les larmes aux yeux. Quoique républicain, ennemi, par conséquent de toute race royale ou impériale, je ne m'en cache, j'ai été touché !

 

LA LIBERTE

M. ESTANCELIN monte à la tribune:

Sa voix a perdu cet accent sarcastique et narquois qu'elle affecte ordinairement.

Il est ému; il émeut même les Mameluks de la Droite.

Avec une grande éloquence et une habilité qui lui font honneur, M. ESTANCELIN a prononcé à la tribune du Corps législatif un discours qui servira mieux les présentations des quatre Princes que leur rentrée en France.

L'OPINION NATIONALE

Toutefois, ils ont été bien défendus.

C'est un beau discours, en même temps qu'un acte de courage, que le discours de M. ESTANCELIN.

Son langage a été celui d'un homme de coeur, droit et ferme, loyal et fidèle, ému jusqu'aux larmes et francs jusqu'aux aveux.

Lui, si souvent agressif et dont la parole ardente est sujette à manquer de mesure, il est resté, hier, dans une modération irréprochable, dans une élévation à la hauteur de ses sentiments et de ses convictions.

Il a obtenu le plus beau succés que puisse obtenir un orateur: l'estime sans réserve de tous et les regrets de ceux-là mêmes qui l'ont combattu.

M. le Garde des Sceaux avait sa réponse toute dictée. Ce qu'il a fait, ce qu'il a dit, était de son devoir et de sa charge;

Si lourde que fût la situation, il l'a supportée.

Dans la gauche, on s'est divisé, non sans colère. Les paroles de M. Grévy ont eu la portée d'une rupture et d'un éclat. Les irréconciliables ont affirmé la République avec des paroles impitoyables.

Le discours de M. Grévy, c'est la formule de la république de droit divin.

L'émotion a été vive, et, pendant un instant, sur les bancs de la Gauche: la discorde s'est révélée par les plus ardentes apostrophes.

LE MONITEUR UNIVERSEL

La bataille a commencé par M. ESTANCELIN; je me trompe: c'est M. de Kératry qui a tiré le premier coup de feu en interpellant directement le Ministère pour lui demander:

S'il existait dans les Archives de l'Empire une preuve quelquonque que jamais, depuis 1848, les Princes d'Orléans eussent conspiré?

Le Gouvernement n'a rien à dire, - répond M. Emile Ollivier.

Traduction: - "Nous ne voulons pas entrer les premiers en lice", ou bien - "Messieurs les Anglais tirez les premiers."

Avant de prendre part à cette discussion, je me suis demandé si je ne ferais pas mieux de garder le silence - dit d'abord M. ESTANCELIN.

Oui! Oui! - s'est écrié la droite, confirmant ainsi les dispositions qu'on avait annoncées.

(Réclamations à gauche)

Et voilà que s'éclaire la situation; on comprend que l'opposition ne se désintéresse pas dans la lutte.

Le discours de M. ESTANCELIN est un long éloge des Princes d'Orléans: tous sont de grands citoyens, chacun est un héros. L'éloge de la vertu des femmes dans la maison d'Orléans ne passe point inaperçu; en un mot, les pétitionnaires doivent une belle chandelle à leur ancien condisciple qui leur a fait, du haut de la tribune française, une réclame soignée, comme on dirait en argot parisien.

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(collection:Ducastelle Philippe)

CETTE EGLISE A ETE REEDIFIEE PAR LA PIETE ET LE CONCOURS DE SES HABITANTS EN L'AN 1896

LE Gal. ESTANCELIN MAIRE.

LE TEMPS

Il reste trop de générosité en France pour que le discours de M. ESTANCELIN, si touchant à la fois et si loyal, et les paroles émues du vieux Général Lebreton, n'y produisent pas une sansation nécessairement peu favorable aux intérêts de ceux qui n'ont pas voulu se laisser toucher, et qui ont cru devoir s'abriter derrière la raison d'Etat, contre des dangers parfaitement imaginaires.

C'est ce qu'un député trés dynastique, M. Laroche-Joubert, a eu le bon sens de comprendre et d'exprimer.

Si les Princes d'Orléans avaient voulu faire une manifestation dynastique, si leur pétition avait eu pour objet de faire naître l'occasion d'un contraste de leur attitude, si leur démarche avait été inspirée par le désir d'éveiller des sympathies nouvelles chez une nation qui répugne profondément aux doctrines impitoyables des sectaires, et qui finit toujours par se ranger du côté des opprimés, on serait en droit de dire que la séance d'hier, qui les constitue à l'état de prétendants perpétuels, a comblé tous leurs voeux et dépassé leurs espérances.

Soutenue avec une chaleur et une émotion contagieuse par M.ESTANCELIN, par les orateurs de l'opposition avec l'éloquence qu'ils apportent toujours à la défense des principes, leur prestation a encore eu cette bonne fortune de rencontrer en face d'elle les vains et cruels sophismes de l'égoîsme dynastique et de la démocratie intolérante, réunis par une terreur commune.

 

LA PRESSE

Cette séance sera mémorable. Elle était émouvante, sans être troublée.

Le débat a été digne de l'évènement. Il avait été précédé d'un rapport, parfait de convenance, rédigé par M. Dréolle.

Il a été ouvert par une adjuration éloquente d'un homme qui s'inspirait de ses plus hautes et de ses plus fidèles affections: M.ESTANCELIN.

Nous avons dit que ce n'était pas là une affaire de droit commun; il fallait encore une preuve à l'appui de cette opinion, n'est-elle pas toute entière dans cette séance?

Est-ce qu'un étranger pénétrant hier, dans cette salle comble et attentive, n'aurais pas été averti par l'émotion générale que ce n'était pas une cause ordinaire qui allait se débattre, et qu'il s'agissait de quelque intérêt supérieur à celui de simple citoyens?

Est-ce que toutes les paroles prononcées à la tribune ne réveillaient pas des souvenirs, des grandeurs, des titres, qui ne sont pas faits seulement pour remuer en nous la fibre humaine, mais qui ravivent toute notre histoire et qui font repasser devant nos yeux tout le drame de nos révolutionnaires?.

C'est noms d'Orléans et de Bourbon, qui revenaient sans cesse, touchent à la Patrie dans son passé le plus agité et le plus glorieux; et la situation particulière des Princes, fils d'un Roi que notre génération a fait connaître, ne pouvait pas rester indifférente à une Assemblée où l'on retrouve encore ceux qui les ont laissés se diriger vers l'exil, ou ceux qui les ont poussés.

Ce débat aura en Europe un grand retentissement; c'est un signe sérieux de l'apaisement des esprits, qu'il ait eu cette gravité et qu'il ait été entouré de ce calme.

On peut faire un grand éloge du vote qui l'a terminé; il a été, de la part de la chambre, l'expression libre d'une volonté réfléchie.

LA GAZETTE DE FRANCE

M. ESTANCELIN a prononcé un discours plein de mesure, de tact et de coeur; s'élevant aux plus hautes considérations de la politique, il a dit:

La Monarchie a revêtu, dans notre pays, depuis le commencement de ce siècle, des formes diverses et obéi a des principes différents.

Nous avons eu la Monarchie du droit héréditaire et la Monarchie élue, dans laquelle le suffrage du peuple sanctionne le choix d'un souverain.

M. le Comte de Chambord est la représentation la plus haute, la plus noble et la plus digne du principe d'hérédité. Il conserve précieusement intact le droit monarchique héréditaire; et, comme personne ne peut sonder les impénétrables mystères de l'avenir, qui sait s'il ne sera pas, un jour, pour le Pays, une ressource suprême?.(Mouvements divers)

Me rappelant les paroles de ce grand orateur, dont la voix dominait le tumulte de nos Assemblées, je dirai comme l'illustre Berryer, que nous regrettons tous: " Que M. le comte de Chambord ne peut rentrer en France que comme le Roi".

LE SIECLE

L'effet du discours de l'honorable député a été immense.

A diverses reprises il a fait couler les larmes sur plus d'un visage, dans les tribunes et dans la salle.

Ce n'était plus le combattant léger s'attaquant au libre-échange, le coeur avait fait de lui un grand orateur.

MESSAGER EUDOIS

DU DIMANCHE

18 DECEMBRE 1887.

UNE VISITE A M. ESTANCELIN

Comme nous l'avons dit dans notre précédent article sur le livre de M. de FLERS, nous avons voulu connaître la cause de la singulière omission qu'il avait faite en supprimant du compte rendu de la séance du 2 juillet 1870 le nom de l'orateur qui avait lu la pétition des Princes d'Orléans et prononcé, pour la défendre, un discours dont l'effet fut si considérable à l'époque.

Nous avons donc demandé à M. ESTANCELIN un interview, puisque c'est le mot consacré aujourd'hui par les reporters de la presse (pour écrire en français il va bientôt falloir absolument savoir l'anglais), et nous allons, suivant l'usage adopté, reproduire aussi complètement que possible notre conversation avec lui.

Nous avons été reçu dans sa  bibliothèque, encombrée de dossier où toutes les affaires du jour, soigneusement étudiées, nous prouvent que notre compatriote passe son temps à autre chose qu'à tirer des becasses.

Avez-vous lu le livre de M. de Flers, sur le comte de Paris?

Pas encore; je l'ai là, mais je voulais finir la Terre, de Zola, avant de le commencer.

Donc, vous n'avez pas encore lu le livre de M. de Flers.

Non.

Eh bien! il parle de la fameuse séance du 2 juillet 1870, où fut discutée la pétition des Princes d'Orléans; il publie une lettre du comte de Paris, pour remercier M. de Kératry de son intervention dans le débat, mais votre nom n'est même pas prononcé par lui!

Allons donc! Ce n'est pas possible! Kératry a dit quelques mots très nets, mais c'est moi qui ai lu la pétition des Princes et prononcé, pour la défendre, un discours qui m'a valu de nombreuses félicitations.

Je me le rappelais parfaitement, et cette inscription que je lis sous le socle de cette statue de bronze qui vous fut offerte, à ce sujet, par des habitants de Paris:

A ESTANCELIN, L'ELOQUENT DEFENSEUR DES PROSCRITS.

est une preuve matérielle de l'émotion qu'il produisit alors.

Nous examinons ensemble le passage en question. Nous n'y trouvons aucune mention de l'intervention si utile de M. ESTANCELIN.

A quoi attribuez-vous  ce silence trop absolu pour n'être pas calculé?

Mon Dieu ! les hommes, dit-on, ont toujours autour d'eux le bon et le mauvais génie. Ils écoutent plus souvent les conseils du second que les avis du premier.

Il en est de même des Rois et des Princes; ils ont des amis et des conseillers de diverses sortes, tous sont aussi dévoués, j'en ai la conviction, mais leurs avis sont absolument différents:

Le flatteur qui nous perd est mieux venu souvent

Que l'ami qui nous sauve en nous désapprouvant.

Les uns disent: Vous avez des droits, et le devoir c'est de ménager l'avenir et de songer d'abord à votre sécurité. D'autres disent: Vous avez des droits, mais vous avez des devoirs qu'il faut accomplir, sans cela les droits seront bien compromis!

Vous citez, dans votre précédent article, ce cri de Madame la Duchesse d'Orléans, disant:" Allons à la citadelle de Lille!" Elle en fut empêchée, elle, par des amis bien fidèles assurément, mais bien mal inspirés!

Si - au lieu d'avoir l'honneur d'accompagner, à cette époque, Madame la duchesse de Montpensier - j'avais été près de Madame la duchesse d'Orléans, est-ce que vous croyez que, loin de la dissuader, je n'aurais pas applaudi à une résolution qui, en sauvant la dynastie, eût sauvé la France et nous eût évité, et Sedan, et la Commune, et la République actuelle?

Les Princes ont une situation exceptionnelle. Leurs droits, les honneurs qui les entourent, les mettent hors du droit commun. Le réclamer pour eux, c'est une généreuse erreur: on ne peut pas accepter les droits et se soustraire aux devoirs. Ce serait trop commode, en vérité.

Aussi, en plaidant leur cause, en glissant sur la question de droit, j'avais surtout cherché à réveiller, dans le coeur de mes collègues et du Pays, les souvenirs personnels si vivaces pour cette famille royale si aimée... et le succés a été aussi complet que possible, car j'ai vu des larmes couler des yeux d'un des ministres de l'Empereur, pendant que je rappelais la vie des Princes qu'il avait servis.

Depuis, la même question a été traitée à la Chambre et au Sénat, au point de vue du droit seulement. Eh bien! malgré le grand talent des orateurs qui ont pris la parole, l'émotion du Pays n'a pas répondu à tout ce que l'on pouvait espérer de leur éloquence.

La France écoute plutôt la voix du coeur que celle de la froide raison, même quand elle a raison.

M. de Flers a sans doute voulu qu'on ne pût pas comparer les deux manières de servir la même cause, et je suppose que c'est là le motif de cet oubli un peu singulier pour un historien qui avait le MONITEUR sous les yeux.

Cette séance où, après un silence absolu de dix-huit ans sur les Princes d'Orléans, on entendit retentir à la tribune, en face du Gouvernement impérial, tous ces grands noms d'Orléans, Nemours, Joinville, Aumale, fut la plus importante du régime impérial, car c'était une séance dynastique; aussi, je comptrends les remerciements adressés si légitimement par le comte de Paris à M. de Kératry, et que M. de Flers a publiés.

Mais vous aussi - ai-je dit alors - avez dù recevoir des lettres des Princes à cette époque? Est-ce une indiscrétion que de vous prier de vouloir bien me les communiquer?

Je ne vois aucun inconvénient à vous les montrer.

Et M. ESTANCELIN ouvrit un grand carton fermé à clef, où se trouvaient renfermées des masses de lettres et les cartes qui lui furent adressées de tous les points de la France, à cette époque.

Tenez, voici des lettres du comte de Paris, du duc de Chartres, du prince de Joinville, du duc d'Aumale, du duc de Montpensier, etc... etc...

Et il voulut bien me les lire.

Mais elles sont admirables, ces lettres! C'est le coeur des Princes qui a parlé dans un langage qui rapelle les traits de l'esprit du Béarnais ! Ce sont des documents historiques qui ne doivent pas rester enfouis dans vos cartons, car ils sont aussi honorables pour leurs auteurs que pour celui à qui ils ont été adressés.

Permettez-moi d'en prendre copie. Quand on aura lu ces expressions si éloquentes d'une royale reconnaissance, on sera bien mal venu à parler de l'ingratitude des Princes.

Et si M. de Flers publie une nouvelle édition de son livre, il pourra la compléter avec des documents nouveaux.

LETTRE DU COMTE DE PARIS

LE 4 JUILLET 1870

YORK-HOUSE, TWICKENHAM

MIDDLESSEX.

Mon cher Monsieur ESTANCELIN,

Je vous écrit sous le coup de la plus profonde émotion.

Plusieurs personnes arrivées hier m'avaient raconté la grande impression que vous avez produite sur tous vos auditeurs, à la séance d'avant-hier.

On m'avait dit avec quelle éloquence sincère et communicative vous aviez parlé de ces Français absents, dont vous êtes venu si souvent serrer la main sur la terre d'exil. Mais elle n'avait pu m'apporter que l'image affaiblie du souffle généreux, et, j'ose le dire, vraiment patriotique, qui inspire votre magnifique discours.

Les compliments ne vous manqueront pas, vous les avez bien mérités, et je vois déjà avec joie l'hommage que vous rendent les journeaux de nuances les plus diverses et qui ne font que succéder à ceux que vous avez déjà recueullis dans la Chambre.

Mais je suis sûr que votre meilleure récompense sera dans le sentiment que vous avez fait une bonne et belle action.

Je ne puis insister sur ce que vous dites de moi, mais je vous remercie maintenant d'avoir cité le passage de ma lettre qui définissait le terrain sur lequel nous nous plaçons. En pareil cas, l'orateur qui, d'un coup d'oeil, juge la disposition des esprits, peut seul apprécier l'opportunité de pareilles citations.

Ma crainte, en vous écrivant à ce sujet, était qu'une lettre, ainsi apportée à la tribune, n'effaroucherât bien des gens. Vous qui étiez dans le feu de la lutte, vous en avez jugé autrement et vous avez bien jugé.

En pareil cas, on est heureux de trouver un ami comme vous.

Mais je suis plus à l'aise pour vous dire combien j'ai été touché de la manière dont vous avez parlé du "quatrième conspirateur".

L'épisode de la guerre d'Italie est amené d'une manière charmante, et était bien fait pour émouvoir tous ceux qui vous entendaient.

J'ajouterai, pour résumer mon sentiment, que si quelque chose pouvait consoler de l'exil, ce serait d'être défendu comme nous venons de l'être par vous. Et si je cherche à dégager une conclusion de tout ce qui s'est dit autour de la question des lois d'exil, depuis dix jours, c'est que cette question a été posée et non résolue d'une manière conforme à la justice et aux principes du droit moderne.

Et nous pouvons nous féliciter en songeant que les récentes discusions dans la presse et la Chambre auront contribué à hater le jour où l'on verra disparaître le dernier reste des moeurs politiques d'un autre temps.

L'arrêt inspiré à la Chambre par une volonté supérieure ne sera accepté par personne comme une condamnation définitive des "privilègiés".

En attendant que je puisse vous remercier de vive voix, je vous serre de loin la main et je vous prie de me croire

Votre bien affectionné,

LOUIS-PHILIPPE. d'ORLEANS.

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(collection: Ducastelle Philippe le 20.08.2009)

Le Prince de JOINVILLE.

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(collection: Ducastelle Philippe)

LETTRE DU PRINCE DE JOINVILLE

TWICKENHAM,

4 JUILLET 1870

Mon cher monsieur ESTANCELIN,

Vous vous êtes battu pour nous.

Ca vous dit tout ce que j'ai dans le coeur en ce moment-ci.

Je savais que notre cause était en bonnes mains dans les vôtres, mais vous y avez mis tout votre coeur et je ne puis vous dire assez avec quelle émotion profonde je viens de lire le compte-rendu de votre discours (Mon MONITEUR ne m'est pas encore arrivé).

Vous savez que nous n'oublierons jamais quel ami vous avez été, alors que personne n"a rien osé risquer pour nous.

Vous avez fait un beau et magnifique discours, mais vous avez fait surtout un acte honnête et courageux, deux vertus dont le pays a soif aujourd'hui.

Cela vous sera compté, soyez-en sûr.

Déjà je vois dans une lettre d'une dame présente à la séance:

"Je l'aurais embrassé"

Je fais comme elle aurais voulu faire; cela vous sera moins agréable, mais c'est de tout mon coeur.

F. d'ORLEANS.

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(collection: Ducastelle Philippe)

LETTRE DU DUC D'AUMALE

BRUXELLE,

4 JUILLET 1870

Mon noble et courageux ami,

Je viens de vous lire; j'ai les larmes aux yeux. Je vous remercie et je vous félicite.

Vous vouliez remplir un devoir d'honnête homme et de fidèle ami: Dieu vous a inspiré et récompensé.

Vous avez eu un grand succès, un très grand succès, non seulement de coeur, mais de talent.

Vos belles paroles sont des semences qui porteront leurs fruits un jour.

Je vous écris bien en hâte, entre deux trains. Je serai à Wiesbaden, hôtel des Quatre-Saisons, jusqu'au 19 ou 20 juillet.

Je vous embrasse du fond du coeur.

H. d'ORLEANS.

LETTRE DU DUC DE CHARTRES

MORGAN-HOUSE,

4 JUILLET 1870.

Mon cher Monsieur ESTANCELIN,

En ma qualité de cadet, j'ai cru devoir, jusqu'ici, m'abstenir de vous écrire; mais après la lecture du magnifique discours que vous avez prononcé avant-hier, il est impossible de vous taire ce que j'éprouve.

Comme ami, je veux vous dire tout le plaisir que m'a causé votre grand succès oratoire;

Comme exilé, je veux vous féliciter d'avoir trouvé des accents si nobles et si touchants pour soutenir la cause de la justice et du droit, la cause des proscrits et des malheureux.

Comme Orléans enfin, j'ai à coeur de vous remercier de tout ce que vous avez dit de bon sur nous et particulièrement de m'avoir présenté devant le pays sous l'aspect que je tiens le plus à conserver: en soldat désireux de servir à coté des armées de sa patrie, chérissant sa qualité de Parisien plus que toute autre chose.

Le résultat du vote a été, a bien peu de chose près, ce que l'on nous avais prédit; mais l'effet produit par la campagne des journeaux, et surtout par cette séance de la Chambre que le Journal Officiel va répendre à profusion, dépasse de beaucoup ma prévision.

Ce résultat me confirme dans ma conviction que ces lois de proscriptions sont contraires aux moeurs, aux habitudes et aux goûts de la société moderne, quelles sont en opposition ouverte avec les principes de liberté conservatrice qui font, tous les jours, plus de progrés en France; enfin que, condamnées déjà par l'opinion publique, elles seront aussi, un jour, condamnées dans la pratique.

Je vous prie, mon cher Monsieur ESTANCELIN, de croire aux sentiments bien sincères de votre.

Trés affectionné,

ROBERT d'ORLEANS.

Enfin la lettre de mon pauvre ami le duc de Montpensier m'arriva de Madrid pour m'apporter, à son tour, l'expression du plaisir qu'il avait éprouvé en lisant le compte-rendu d'une séance qui avait si profondément ému la représentation politique de la France.

LETTRE DU

DUC DE MONTPENSIER

Je suis tellement ému, mon cher Louis, que je ne sais que dire, et que ne pas dire!

Votre discours est admirable.

J'espère qu'on l'imprimera à part et qu'on l'enverra en France, en Europe, dans le monde entier.

Je suis fier de ma vieille amitié pour vous et je vous en aimerais davantage, si c'était possible.

Il a produit un très grand effet ici, malgré les graves préoccupations de la politique intérieure.

Merci encore une fois! vous savez quelle est ma vieille amitié pour vous.

Tout à vous,

A. d'ORLEANS.

Nous continuons de feuilleter les lettres émanées d'une foule de personnages connus ou inconnus, dont quelques-unes sont fort curieuses; ent'autres une d'Olidon Barrot, qui est une vraie consultation résumée avec beaucoup de logique, - et une d'un Préfet de l'Empire, alors en exercice - il est mort -; lorsque, tout à coup, au milieu des cartes de visites qui furent adressées à M. ESTANCELIN, à la même époque, j'en vois une sur laquelle je lis:

MARQUIS DE FLERS

352 Rue Saint-Honoré.

"J'ai été bien heureux de vous entendre hier; je tenais à vous faire mes sincères compliments pour votre beau et excellent discours"

Est-ce que ce serait l'auteur du livre ?

" Mais je le crois bien,"  - répond M. ESTANCELIN.

Il faut convenir que c'est assez piquant et que, pour un historien, il n'a beaucoup de mémoire.

Que voulez-vous ? - reprit M. ESTANCELIN. - Vous savez que le parti conservateur a la mémoire courte, c'en est une preuve nouvelle.

Et j'ajouterai moi, c'est comme cela qu'on est battu: en négligeant les hommes qui peuvent rendre des services... et on ne la pas volé.

d'HOCQUELUS.

Averti de son oubli, M. de FLERS, dans une nouvelle édition, a bien voulu faire mention du discours qu'il avait entendu.

Ces lettres, curieuses et touchantes dans l'expression variée du même sentiment, dormaient depuis vingt ans dans mes cartons; elles n'en seraient jamais sorties sans l'oubli de M. de FLERS.

Avec moi, on ne perd rien. Quand on a de la mémoire, j'en manque; quand on en manque, j'en ai pour deux.

M. ESTANCELIN.

Ceux été grand dommage que la France ne connût pas des lettres si honorables pour les Princes, et j'ajoute si précieuses pour vous et votre famille. Vous me permettrez d'en prendre copie, comme je vous demande aussi votre discours du 2 juillet. Je le reproduirai.

FERNAND DE MONTREAL.

A MONSIEUR ESTANCELIN

AU CHATEAU DE BAROMESNIL

PAR EU (Seine-Inférieure)

Monsieur,

Ma carte vous aura déjà appris la réception par moi du journal le NOUVEL ECLAIREUR, et apporté tous mes remerciements de votre bonne grâce pour moi.

Je tiens aujourd'hui à vous transmettre toute ma gratitude de la lettre dont vous avez bien voulu faire suivre votre envoi.

J'ai retrouvé, dans cette lettre, comme j'avais reconnu hier dans le texte de votre discours, l'écho, le témoignage des sentiments que j'avais vivement appréciés en vous, alors qu'une même pensée, qu'un même voeu de restauration monarchique et de relèvement pour la France nous avait conduits l'un vers l'autre et unis.

Le souvenir de ce passé est resté, je vous assure, tout entier dans mon esprit et dans mon coeur: Je serais toujours heureux de ce qui nous rappellera l'un à l'autre.

Agréez, je vous prie, Monsieur, la nouvelle expression de mes sentiments de sincère dévouement pour vous.

DREUX-BREZE.

MONSEIGNEUR

Je profite d'une occasion sûre pour vous faire parvenir une lettre politique un peu longue.. Je vous vois d'ici... une longue lettre politique d'ESTANCELIN !

Le temps est froid, le feu brûle peut-être dans la cheminée, et ma lettre a de certaines chances de s'envoler en fumée; mais, comme je crois utile qu'elle soit lue et méditée, je vous préviens que j'en envoie copie à votre oncle, le duc d'Aumale, et à votre frère, le duc de Chartres, et qu'elle a été communiquée à un certain nombre d'hommes politiques qui en approuvent et l'esprit est les termes.

Je ne vous demande pas de réponse, car : ou elle aura le bonheur de vous plaire, et le témoignage de votre satisfaction ne fera qu'augmenter le nombre de ceux que je possède déjà; ou elle a le malheur de vous déplaire, et vous m'obligerez à me rappeler que le plus fidèle serviteur d'un des plus grands rois de votre race savait braver la colère de son maître, quand il s'agissait de défendre son honneur ou ses intérêts, si complètement unis à ceux de la France.

Je n'ai ni sa situation, ni sa valeur, mais les sentiments qui me guident sont les mêmes.

Je vous prie d'en agréer le plus respectueux hommage, ainsi que l'expression de mon affectueux dévouement

ESTANCELIN.

MONSEIGNEUR

Les Français réunis ici étaient presque tous venus, il y a vingt-cinq ans, assister au mariage dont nous fêtions, hier, l'heureux anniversaire.

Votre père, en écoutant la voix de son coeur, a uni sa destinée à la Princesse, sa cousine, qui, depuis lors, a partagé, avec autant de dévouement que d'affection, sa bonne et sa mauvaise fortune.

Dieu a béni cette union.

En voyant cette belle lignée de Princes qui les entourent, et dont vous êtes l'aîné, nous nous rappelions que l'Angleterre est justement fière de son prince de Galles, que nous avons salué il y a quelques heures, non-seulement pour les qualités remarquables de son esprit et de son coeur, mais aussi par cette santé de fer qui a fait l'admiration de l'Europe et de l'Asie.

Vous aussi marchez sur ses traces. Nous vous avons suivi, avec la plus affectueuse sollicitude, alors que vous braviez impunément, et le climat perfide de l'Inde et la dent meurtrière des grands fauves de ses jungles.

Nous espérons que Dieu répandra sur vous, comme il la fait ôur votre auguste Père, toutes ses bénédictions dans la vie de famille nouvelle qui va commencer pour vous.

Nous avons appris avec bonheur que vous alliez unir votre destinée à celle d'une jeune Princesse française, si digne d'être aimée, et par sa beauté et par les qualités qui brilleront d'un éclat plus vif encore au rang le plus élevé.

Vous auriez pu choisir parmi les Pricesses qui, autour des divers Trônes de l'Europe, montrent aussi aux peuples les qualités qu'ils aiment à rencontrer chez leur souverain.

Mais vous avez pensé à la France.

Vous avez compris qu'il est une certaine situation où,  dans la vie des nations, le recueillement s'impose, et que c'était au milieu de cette race vaillante qui, depuis, dix siècles, a fait la France, en versant son sang sur tous les champs de bataille, qu'elle aimerait à voir choisir Celle qui serait appelée à partager votre destinée.

Quand la future duchesse d'Orléans traversa les flots du Peuple français, on n'entendra pas murmurer ces mots: " Voilà l'étrangère!" Mais tous les fronts se découvriront pour saluer la fille de ce brave soldat qui, jetant dans l'ombre son nom royal, pour prendre un fusil, a donné l'exemple du dévouement patriotique le plus éclatant et le plus modeste à la fois.

Si le duc d'Orleans, votre grand-père, enlevé si tôt à l'amour du peuple, regretté du Pays tout entier, pouvait sortir vivant de son tombeau, avec quel bonheur il bénirait l'union qui se prépare et entendrait ces mots qui traduisent notre sentiment à tous.

Ce sera un jour de fête patriotique que celui où la France, puisant dans son vieux sang royal les éléments d'une nouvelle génération de Français, s'associera à vos joies de famille; car ce jour-là, avec de justes espérances, la France, une fois de plus épousera la France!

2 JUIN 1889.

ESTANCELIN.

NATIONAL

SEPTEMBRE 1878.

Arrivant à parler des évènements de l'année dernière et du 16 Mai, M. ESTANCELIN apprécie ainsi cette période politique:

Quand on avait débuté par la lettre à M. Jules Simon et la proro gation des Chambres, la conséquence logique et immédiate devait être la proclamation de l'état de siège, non pas un état de siège platonique, mais l'établissement d'un régime légal et vigoureusement autoritaire.

La prochaine des 363 paru; le Ministère, mis en accusation moralement devant le pays, est resté inerte. Le comité des jurisconsultes s'est installé, a fonctionné; on l'a laissé faire. Il est vrai qu'on placardait dans les communes un discours en 500 ou 600 lignes, que personne ne lisait, et le BULLETIN DES COMMUNES, qui avait le même sort, mais dans lequel cependant des chercheurs ont fini par trouver des insolences parfaitement inutiles à l'adresse des 363.

On combat des adversaires, on les frappe si c'est nécessaire; on ne s'amuse pas à les taquiner, à les irriter, sans les affaiblir. C'est un échec pour le Ministère qui, avec une adorable confiance, se croyait sûr de 100 ou 120 voix de majorité.

L'opposition avait perdu une partie de ses sièges; de formidables minorités menaçaient ses élus. Il fallait agir comme si l'on avait gagné une demi-victoire, et se préparer résolument à la compléter par une seconde victoire en jouant une partie nouvelle.

Il fallait renforcer le personnel dans un sens énergiquement conservateur, non en paroles, mais en action, et d'abord montrer cette assurance, qui est la première condiction d'existence d'un Gouvernement.

Au lieu de cela, qu'avons-nous vu? Sil y avait encore un Ministère, il n'y avait plus de Ministres. Les plus avisés faisaient leurs malles; les autres, comme des victimes résignées, attendaient l'heure du sacrifice et préparaient leur oraison funèbre parlementaire. Le maréchal était légèrement éperdu. On disait de tous côtés qu'il ne savait que faire, et les seules confidences qui sortaient de l'Elysée étaient des aveux d'hésitation, de faiblesse, à décourager les plus résolus.

Le parti conservateur, sans direction après la lutte, absolument abandonné, ne comprenait rien à la situation.

Il s'était battu en prenant le nom du maréchal comme drapeau; il croyait à ce courage qui devait grandir avec le péril, il en attendait une éclatante manifestation.

Indulgent pour les républicains, à qui je n'ai rien à reprocher, je maudis les misérables lâcheurs qui, appartenant au parti conservateur, sont seuls les criminels auteurs d'une situation dont les conséquences commencent à frapper les plus opinîatrement aveugles.

C'est leur défection qui a été la cause de notre défaite, et elle ne sera réparée qu'après des épreuves dont personne ne peut prévoir la durée.

Ayant une occasion de dire à mes concitoyens la vérité sur leur compte, je l'ai saisie, et le retentissement de quelques paroles prononcées dans un modeste comice agricole m'a prouvé que j'avais frappé juste: les échos du parti conservateur tout entier m'ont dit que la malédiction qui était sortie de mes lèvres était dans le coeur de tous.

ESTANCELIN.

(source: Les DERNIERES HEURES d'une MONARCHIE. Fernand de MONTREAL - Paris VICTORION, Librairie-Editeur 4, Rue Dupuytren - 1893)

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LE GENERAL ESTANCELIN

A PORT-CROS

1872-1873

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Maître ROULLIER, notaire à Hyères qui s'occupait activement des intérêts de Madame Uranie de Rougemont de Morel, propriétaire de Port-Cros, au service de laquelle il était.

AÏE ! se dit le garde en tournant et retournant l'enveloppe,voici encore quelque ennui en prespective ! Des remontrances à faire à Jean, à Pierre, à Paul comme cela arrivait huit fois sur dix, ou quelque affaire délicate à régler avec les fermiers.

Eh bien non, Maître ROULLIER lui annonçait tout simplement que la chasse de l'île était louée pour douze ans à une personnalité très importante qu'on lui nommerait bientôt mais, qu'en attendant, il devait taire la chose et n'en parler à qui que ce fût.

"Mon bon Teisseire j'ai loué la chasse et confié l'administration de l'île à un ami"

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Ile de Port-Cros le Manoir d'Hélène.

(collection: Ducastelle Philippe)

Vous l'apprécierez j'en suis sûre. Parfait homme du monde très actif, plein d'idées, ancien député de l'Eure il a encore une grosse influence dans les milieux politiques. C'est un héros de cette triste guerre où il a obtenu la légion d'Honneur pour ses exploits de franc-tireur.Quand je vous aurai dit que si notre château de Guitrencourt a été épargné lorsque les Prussiens entrèrent à Mantes, c'est parce que, venu de Rouen avec ses hommes, le Général protégea notre domaine avec une parfaite habilité militaire.

 

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LE DUC DE CHARTRES, LE GENERAL ESTANCELIN, LE Lt-Col. HERMEL.

Récit la Comtesse Uranie de Rougemont de Morel.

Cependant le mistral commençait à hurler dans la cheminée et à agiter les portes; Thérèse fit apporter des coussinets pour éviter les vents coulis qui glaçaient les pieds de ces dames.

Charles mit de grosses bûches dans la cheminée.Thérèse, présidant la table, avait le comte à sa droite et Uranie à sa gauche... Ils parlaient politique sans passion mais avec beaucoup de bon sens. Les jeunes évoquaient chevaux et voyages. Le comte qui avait pour voisine de droite claire, en l'entendant parler de l'escapade mirifique que fit Berlioz à Nice, dit "A propos d'escapade, ma chère enfant, votre Berlioz "creveur d'oreilles" n'en fera jamais autant que notre "toujours jeune" LOUIS ESTANCELIN! "

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Un chateau de féerie, le Manoir de Jean d'Agrève et d'Hélène.

(collection: Ducastelle Philippe)

Roseline, curieuse de savoir des détails sur la vie de son oncle, demanda au comte de narrer une de ses aventures. Uranie comprit le danger et meilleure conteuse que son mari se proposa pour raconter la plus belle affaire du général.

"Mais, dit-elle, faussement timide, peut-être certains d'entre vous la connaissent ?" - "De quoi s'agit-il ? " demanda Thérèse inquiète". " De la façon dont il a sauvé en quarante huit, la duchesse de Montpensier".

"Nous sommes au courant du fait répondirent Charles et Thérèse, mais nous ignorons les détails".

" Eh ! bien, répondit Uranie, je vais vous conter cela tel qu'il nous l'a livré lui-même, dans l'intimité de Guitrancourt, après une chasse superbe où, le bon vin d'Anjou aidant, il fut ce soir-là exceptionnellement gai et prolixe.

C'est une aventure "d'Artagnanesque" ajouta-t-elle, où ne manquent, depuis le départ de Paris, ni les incidents de parcours, ni la beauté d'une personne de haut rang, ni même le nom de Béthune qui est celui de la rivière qui arrose Neufchâtel.

Les enseignes des hôtelleries elles-mêmes replongent dans cette ambiance à panache qui a fait lire Dumas par toute la France...

Naturellement ça n'est pas une histoire à raconter à tous, l'imagination est fertile, le monde méchant; quels bruits ne laisserait-on pas courir en brodant sur un canevas assez riche par lui-même...

Je compte donc mes amis sur votre discrétion, car Louis est très pointilleux sur cette affaire et ne me pardonnerait pas de vous l'avoir dite; elle est pourtant l'incarnation de son esprit chevaleresque si bien illustré par sa devise "si omnes ego non".

" Pourquoi est-il si attaché à la famille d'Orléans ? Avait-il une lointaine parenté avec elle ? Interrogea Foulques".

" Le général est l'héritier d'une famille qui a servi depuis Henri IV le comté pairie. Lorsqu'Eu passa aux Orléans, les Estancelin, s'identifièrent aux intérêts de leurs maîtres jusqu'à nos jours avec une loyauté qui tient de la dévotion".

"Mais, Uranie, commence donc ton récit, intervint le comte impatient en remettant sa montre au gousset, si tu ne veux pas que nous y soyions encore l'année prochaine !" Tout le monde rit et la comtesse se jeta à l'eau.

" Vous savez tous, sans doute, que le général fut élevé au collège de Bourbon avec les princes, il se lia d'affection avec Chartres mais plus particulièrement avec Antoine-Marie, futur duc de Montpensier avec lequel il était en rapport d'âge.

Ils avaient les mêmes goûts, ils montaient les mêmes farces. Devenus hommes, ils étaient comme des frères, l'un apprenait son métier de prince, l'autre se destinait à la diplomatie, je crois même que Louis a été attaché d'ambassade à Munich, ce qui ne l'empêcha pas de devenir à vingt ans chef de bataillon de la garde nationale de la Seine-Inférieure.

En février 48 il fallut songer à la protection des personnes et des biens de la famille royale. Montpensier marié depuis deux ans à Marie-Louise de Boubon infante d'Espagne voulut mettre sa jeune et belle épouse à l'abri des horreurs possibles et naturellement il songea à son ami Louis-Charles-Alexandre Estancelin dont il connaissait la ferveur et le courage.

Déjà toutes les barrières de Paris étaient fermées, les frontières du nord, de l'est et du sud surveillées, la famille royale étant apparentée avec les souverains des nations limitrophes. Restait l'Angleterre, " l'ennemie héréditaire", avec laquelle on était toujours en froid et plus particulièrement depuis cinq ans, par deux fois, Victoria reçue secrètement à Eu par le roi, s'était farouchement opposée à l'acceptation pae Nemours du trône de Belgique que le Congrés venait de lui offrir. On fit un compromis: Louise d'Orléans se maria avec Léopold. Il fut donc décidé de choisir l'Angleterre comme refuge.

Votre parrain, Roseline, était le plus capable de réussir cette mission. Le Duc proposa à sa femme de passer pour quelques heures comme épouse d'Estancelin qui puissait dans cette confiance une audace et un courage multipliés.

Il résolut de partir sur le champ par la barrière de Clichy. Les sentinelles l'arrêtèrent mais comme il portait l'uniforme d'officier de la garde nationale le sergent allait le laisser passer lorsque le colonel sortit. C'était un ami, il connaissait bien le jeune ménage qu'il fréquentait. Le sergent se mit au garde à vous et expliqua à son supérieur:" Madame et le chef de bataillon Estancelin qui rejoint son poste en Seine-Inférieure".

Le futur général descendit prêt à faire front, mais le colonel cligna de l'oeil et lui dit: "Alors, quel est le nom de votre nouvelle épouse ?" Louis répondit d'instinct et à haute voix  pour la princesse l'entendit "Jeanne Leclerc". Aller mon cher, et bon vent, mes hommages à votre charmante Marie-Amélie".

Estancelin aurait volontiers cloué sur place cet imbécile qui portait atteinte à son respect pour la famille royale. Pour passer il fallait se taire, aller vite en direction de Franconville et Pontoise où l'agitation n'était sans doute encore pas parvenue, atteindre Gournay puis Forges-les-Eaux, Neufchâtel et enfin Eu où l'on aviserait. Les gardes nationaux présentèrent les armes, le cabriolet que le duc avait eu de la peine à se procurer si vite fila vers Franconville.

La duchesse que l'aventure amusait fort demanda pourquoi elle s'appelait subitement Jeanne Leclerc. Heureuse d'avoir franchi ce premier obstacle Estancelin pouffa de rire et expliqua que mis au pied du mur par le colonel qui connaissait Marie-Amélie, il avait dit le premier nom qui lui passait par l'esprit. Connaissant bien l'histoire de sa province, il lui était venu en bouche celui de l'héroîne qui, dans Aumale assiégée par le duc de Parme, avait baissé puis relevé toute seule le pont-levis pour permettre au roi Henri IV sur le point d'être capturé, le salut.

"Je suis très honorée de cela et décidément le bon Henri projette toujours sur ses descendants son ombre tutélaire approuva la duchesse". Puis elle lui confia qu'elle portait sur elle une partie de la fortune des Orléans: quelques bijoux et surtout les titres de propriété de la collection personnelle que Louis-Philippe avait fait acheter en Espagne sur les conseils de Mérimée.

Quatre cent toiles furent achetées sur les fonds personnels de la maison d'Orléans par l'intermédiaire de Dauzat et du baron Taylor. Il fallait coûte que coûte, quel que fut le risque, sauver tout cela. Chaque tour de roue qui les éloignait de la capitale éloignait aussi le danger. La duchesse était vêtue simplement en voyageuse mais on était au fort de l'hiver et comme il ne faisait pas chaud, Louis recouvrit la jeune femme des plaids qu'il avait pris la précaution d'emporter. Elle était jeune, elle était belle, ils avaient les mêmes goûts et les mêmes espoirs, ils étaient embarqués dans la même dangereuse affaire et leur coeur exalté par cette aventure était tout chaud. Louis nous avoua que ce moment-là restait gravé comme le plus pathétique qu'il ait vécu, mais que sa déférence était si grande qu'il ne lui était venu aucune pensée indigne d'un gentilhomme.

A l'approche de Pontoise, redoutant que ce gros bourg trop près de Paris soit en effervescence il ôta son manteau pour faire remarquer son uniforme. Ils observèrent quelques groupes dans le faubourg Saint-Ouen mais le centre de la ville était calme. Louis s'arrêta à l'hôtel du "Grand Cerf" où il était connu comme dans tous les hôtels de cette route à cause de ses fréquents voyages de Paris à Baromesnil.

Ils burent un thé au lait chaud pendant qu'on attelait un cheval frais et ils repartirent lestement pour Gisors. Aucune curiosité ne s'étant manifestée dans le personnel de l'hôtel, ils se sentirent tous deux plus légers. Cependant il fallait coucher à Gisors, il n'y avait pas d'autre alternative, le temps tournait au froid et la princesse habituée à des voyages plus confortables accusait la fatigue du trajet. Là était le problème ? Estancelin connaissait bien les propriétaires du "Bras d'Or" où il avait l'habitude de descendre parfois avec ses bonnes fortunes, il demanderait donc une chambre à part car il ne pouvait présenter la duchesse comme son épouse ou sa maîtresse.

Louis demanda donc à Marie-Louise le nom sous lequel elle voulait désormais voyager; amusée, elle répondit: "Mais Jeanne Leclerc, cela va de soi". "Hélas ! répondit votre oncle, ma chère Roseline, cela ne se peut, Gisors n'est pas si loin d'Aumale et les hôteliers qui savent un peu tout, pourraient être intrigués par ce nom pourtant si commun en Normandie". "Il attirera donc peu l'attention puisqu'il est si commun, répliqua la duchesse souriante, mais changeons de prénom et appelons-nous Marie-Louise Leclerc".

" Me permettez-vous madame, d'y ajouter le nom d'Yauville, une mienne parente, ainsi Marie-Louise Leclerc d'Yauville, sera parfait et n'attirera aucun soupçon".

La nuit était tombée depuis longtemps lorsqu'ils distinguèrent enfin la masse du château de Gisors, se détachant en noir, sur les nuages ourlés de festons blafards par la lune et qui, rapides, couraient vers l'ouest; on passa le pont de l'Epte avec soulagement car la duchesse était rendue.

A l'hôtellerie du "Bras d'Or" on lui offrit un bon dîner, Louis eut son vin favori, sa nouvelle cousine une belle chambre et un lit bien bassiné. Estancelin donna l'ordre de les réveiller à l'aube, de vérifier la voiture, de graisser les essieux, de prévoir un cheval frais car "sa parente sortant de maladie", il désirait arriver à Baromesnil au plus vite.

Le lendemain vers une heure et demie ils furent acceuillis à bras ouverts à Neufchâtel où les hôtes annoncèrent à la duchesse qu'on connaissait bien la famille Yauville et qu'on était honoré de la venue des deux cousins. Louis obtint sans discussion un cheval frais, un alezan anglo-normand superbe qu'aucun autre que luin'aurait pu avoir; il paya grassement l'hôte et après s'être prestement restaurés ils repartirent à bride abattue à travers un paysage verdoyant d'où émergeait le château de Mesmière. Délaissant la route d'Oisemont, ils prirent par Londinière, un chemin de campagne qui raccourcissait leur trajet de quelques kilomètres, tout en leur évitant les mauvaises rencontres possibles car dans cette région on avait tiré sur le roi l'année précédente.

Le cheval en voulait et le cabriolet filait comme pour une course. Malheureusement, un peu avant le bourg, le cerceau de la roue droite se détacha, les vis usées ne le retenaient plus, il fallut s'arrêter, mais votre oncle était pratiquement chez lui, tous le connaissaient. La réparation était longue et il fallait chauffer le fer; on prêta donc une voiture plus ordinaire mais plus solide au couple qui arriva à Baromesnil alors que les cornes de la lune illuminaient déjà le ciel.

Dès qu'Estancelin présenta la duchesse elle fut reçue comme une reine avec toutes les délicatesses qu'offrent les coeurs généreux. Votre parrain ne paraissait pas fatigué par ce voyage éclair. Il partit dès le lendemain, aux aurores, sous la pluie battante, pour Dieppe, afin d'organiser avec un ami orléaniste l'embarquement incognito de la duchesse pour l'Angleterre. Certes le Tréport était beaucoup plus proche mais c'était un port de pêche, il y avait du danger à confier une femme au pêcheur le plus hardi pour rejoindre l'Angleterre, cela aurait éveillé la curiosité.

Il fallut deux bonnes heures au général pour atteindre la ville où il possédait un appartement d'été. Il dut attendre que la haute mer déterminant un jusant favorable, le navire rallia le port. L'accord fut complet et immédiat. Louis ne nous a jamais confié si la duchesse de Montpensier passa par l'Angleterre pour rejoindre l'Espagne où elle vit depuis avec le duc. Mais quelques mois après, le roi d'Espagne faisait à la surprise générale votre oncle "Grand Croix de l'Ordre d'Isabelle la Catholique" pour avoir sauvé l'Infante.

Cette décoration est chère au coeur de notre ami, il la porte fièrement dans les grandes occasions mais personne ne se hasarde à faire devant lui allusion à la façon dont il l'a obtenue. Cet homme d'action qui adore le panache et la musique romantique garde curieusement pour lui les hauts moments de sa vie surtout lorsque de près ou de loin ils touchent à la famille d'Orléans".

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Ile de Port-Cros

Le Hall du Manoir

(collection:Ducastelle Philippe)

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ESTANCELIN Louis-Charles-Alexandre:

Né à EU le 6 juillet 1823, avait à peine terminé son éducation au Collège de BOURBON qu'il était nommé chef de bataillon de la Garde Nationale.

Il entra dans la diplomatie et devint secrétaire d'ambassade. Il était à Paris lorsque éclata la révolution de Février; il recueillit chez lui la Duchesse de MONTPENSIER, qu'il réussit à faire sortir secrètement de France.

Elu membre du Conseil Général de la Seine-Inférieure et envoyé par le même département à l'Assemblée Législative (1849) il se fit remarquer au sein de la majorité par sa vive hostilité contre les institutions républicaines. Après le 2 décembre, il rentra dans la vie privée.

Il en est sorti lors des élections générales de 1869 pour le corps législatif. Porté comme candidat de l'opposition dite Orléaniste, dans la 4e circonscription de la Seine-Inférieure, il fut élu, mais seulement au second tour de srutin par 14.486 voix sur 26.746 votants. Dans la courte session de juillet Monsieur ESTANCELIN s'est placé avec ardeur aux premiers rangs du nouveau tiers parti libéral.

A fait paraître en 1866 "L'ENQUETE et la CRISE AGRICOLE"

 

 

 

 

 

11 août 2009

DANIEL CARPENTIER LE 41e R.T.

DANIEL CARPENTIER

DU 41e R.T.

A FEZ EN 1955/56

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Classé bon S.A. par le conseil de révision de Seine-Inférieure séance de 1952 Appelé à l'activité et affecté au 41e Régiment de Transmissions.

Service comptant du 28.06.54.

 

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Le 28.12.55:

Libéré de ses obligations légales d'activité de jour en application de l'article 2 de la loi N° 50.1478. du 30.11.50.

Passe dans la disponibilité le dit jour. Maintenu sous les drapeaux au titre de l'article 40 de la loi du 31.03.1928 par application du decret du 21.11.1955.

Visite médicale de libération passé, le 29.10.1956 à l'infirmerie du 41e Régiment de Transmissions.

Libéré et renvoyé dans ces foyers en exécution des  prescriptions de la DM N°6594/EMA/1/E du 30.11.56. et du message N°4432/EMI TFM/I.C.EFF du 4.12.56.

Déclare se retirer: BAROMESNIL par Eu (Seine-Martime).

Rayé des cadres du 41e R.T. le 17 février 1957.

Certifié exact à FEZ le 17.12.56.

Le Lieutenant PARES commandant provisoirement la compagnie 41/2.

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Grades successifs:

2e- Transmetteur.

1e- Transmetteur.

Caporal.             

Caporal-Chef.      

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Juin 1955 Daniel CARPENTIER

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Insigne du 41e R.T.

H.574

DRAGO.PARIS.NICE

43. Rue Olivier METRA "ARGENT"

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(collection: Daniel CARPENTIER)

La Médina de FEZ.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

La Caserne du 41e R.T. à FEZ

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(collection: Daniel CARPENTIER)

41e R.T. à FEZ Maroc 55/56

Daniel CARPENTIER 4ième à partir de la droite.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

41e R.T. à FEZ Maroc

Daniel CARPENTIER 2ième à partir de la droite.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Défilé du 41e R.T. à FEZ Maroc.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

41e R.T. à FEZ au Maroc.

Daniel CARPENTIER 2ième à partir de la droite.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

41e R.T. à FEZ Maroc.

Daniel CARPENTIER 1e en haut à partir de la gauche.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

41e R.T. à FEZ au Maroc.

Daniel CARPENTIER premier debout à partir de la droite.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Exercice au champ de tir de Piton Bellot, Fez.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Défilé dans la cour de la caserne Fez 1955/56 41e R.T.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

Une prise d'Arme dans la cour de la caserne de FEZ, Maroc 41e R.T.

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(collection Daniel CARPENTIER)

Claude CHARPENTIER, ??, Gilles HAUDRECHY

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(collection: Daniel CARPENTIER)

L'Armurerie du 41e R.T. a FEZ.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

A droite notre armurier Daniel CARPENTIER, au 41e R.T. a FEZ.

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(collection: Daniel CARPENTIER)

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(collection: Daniel CARPENTIER)

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(collection: Daniel CARPENTIER)

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(collection: Daniel CARPENTIER)

 

 

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